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L'intention des TEC de réduire l'offre des bus

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 166 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 07/11/2011
    • de EERDEKENS Claude
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    « Le TEC pense à réduire l'offre de bus », ainsi titrait « l'Echo » en page 5 de son édition du jeudi 20 octobre 2011.

    Selon cet article, les simulations sur la situation financière de la société régionale des transports (SRWT) sont catastrophiques.

    Il est fait état que le groupe TEC pourrait afficher un déficit cumulé de plus de deux cent millions d'euros à l'horizon 2016 dont un trou d'environ 40 millions d'euros pour l'année 2016.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer ces prévisions catastrophiques?

    Quelles sont les causes d'une telle débâcle financière?

    Pour quelles raisons les frais de fonctionnement sont-ils à ce point en augmentation ?

    Est-il exact que le conseil d'administration et la direction de la SRWT envisageraient des mesures d'économie drastiques?

    Quelle est la proposition du Gouvernement wallon vis-à-vis des mesures envisagées ?

    Y aurait-il eu des erreurs de gestion appréciables ou importantes au niveau de la direction ou du conseil d'administration de la SRWT ?

    A l'heure où l'on prône la mobilité douce avec des transports publics en augmentation, la situation de la crise bancaire et financière, qui affecte les pouvoirs publics et en particulier la Région wallonne, aura-t-elle pour effet de balayer d'un revers de la main tous les propos répétés à l'avenir pour accroître les transports en commun et les bus du TEC en particulier ?

    L'heure de vérité a-t-elle sonné pour la SRWT et à quoi peut-on concrètement s'attendre dans les années à venir ?
  • Réponse du 06/12/2011
    • de HENRY Philippe

    Les simulations dont il est fait état ont été réalisées dans le cadre de la préparation du futur contrat de service public 2012-2016 actuellement en négociation.

    Ces simulations sont basées sur l’hypothèse que les subventions de la Région wallonne restent bloquées au niveau de 2011 pendant toute la durée de contrat de service public et prévoient un certain nombre d’actions nouvelles principalement en terme de :
    * Formation.
    * Travail sur la définition de l’offre.
    * Sécurité.
    * Service aux P.M.R.
    * Mesure de qualité.
    * Nouvelle billettique.

    La cause essentielle de ce déficit serait tout simplement le blocage des subventions qui représentent plus ou moins 70 % des rentrées du groupe TEC, alors que l’ensemble des charges continue à augmenter avec l’inflation et singulièrement la masse salariale qui représente de l’ordre de 53 % des charges d’exploitation, ainsi que la sous-traitance (27,5 %), et le gasoil (6,6 %).

    Les économies évoquées ne devraient être activées que si ce scénario de blocage des subventions devait se confirmer dans le cadre du futur contrat de service public.

    Pour 2012, ce scénario a déjà été invalidé puisque le Gouvernement Wallon a prévu une hausse de subventions qui rend les économies à réaliser marginales.

    Au-delà du cas de 2012 qui est déjà réglé, la S.R.W.T. souhaite pouvoir disposer d’une visibilité à moyen terme (horizon 2016) au travers du contrat de service public, pour, en fonction des moyens mis à sa disposition, optimiser le service offert à la population wallonne, ce qui témoigne à mon avis d’une bonne et non d’une mauvaise gestion de la part de la S.R.W.T.

    Les conséquences plus précises de la crise sur l’offre de transport public ne pourront être connues que lorsque les moyens mis à disposition de la SRWT et des TEC pour les années à venir seront connus.