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La technologie wallonne en Chine

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 49 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 14/11/2011
    • de EERDEKENS Claude
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Dans son édition du 24 octobre 2011, en page 8, « Vers l'Avenir » signale que l'entreprise wallonne S.A. Hamon, fait construire la pus haute tour de refroidissement de centrale énergétique du monde en Chine.

    Il s'agit évidemment d'une excellente nouvelle pour cette entreprise wallonne occupant 200 personnes, dont 150 ingénieurs.

    La décision prise au niveau Fédéral de ne pas prolonger les centrales nucléaires existantes aura-t-elle ou non des conséquences pour cette entreprise wallonne, pour son personnel et ses ingénieurs ?

    Devront-ils envisager, à l'avenir, d'oeuvrer essentiellement dans des pays qui n'ont pas à l'égard de l'énergie nucléaire civile la phobie que l'on peut avoir en Région wallonne ou en Belgique en fonction de la présence de lobbies écologistes très actifs ?
  • Réponse du 02/03/2012
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Lors de la mission princière en Chine en octobre 2011, Hamon a effectivement signé un Mémorandum of Understanding avec la China Nuclear Power Engineering Company (CNPEC), relatif à la construction de plusieurs immenses tours de refroidissement pour la centrale nucléaire de Hue Xianning.

    Ces tours ont été conçues afin de maximiser l’efficacité énergétique de la centrale et contribueront ainsi à la protection de la rivière sauvage en évitant le réchauffement de son eau. Par ailleurs, ces tours permettront à l’entreprise de battre un record mondial, puisqu’elles seront les tours de refroidissement les plus grandes jamais construites.

    Le Groupe Hamon a été élu « Entreprise de l’Année 2011 » à l’issue de la 16e élection organisation par Ernst & Young, récompensé pour son innovation, son ouverture à l’international et son esprit d’entreprise.

    Pour rappel, il s’est spécialisé dans la conception, la fabrication de composants clés, l’installation et l’entretien de systèmes de refroidissement, d’échangeurs de chaleur, de systèmes de dépollution d’air, ainsi que de cheminées dans plusieurs secteurs. Il a enregistré l’an dernier un chiffre d’affaires de 345 millions d’euros.

    Concernant la question sur l’impact pour les entreprises de la fermeture des centrales nucléaires, rappelons que le cadre juridique date d’une loi fédérale de 2003 qui prévoyait l’abandon du nucléaire.

    Le projet du gouvernement en affaires courantes en novembre 2011 de fermer les trois plus vieux réacteurs d’ici 2015 et d’abandonner définitivement le nucléaire en 2025, s’appliquerait uniquement dans l’hypothèse où le pays aurait réussi à trouver suffisamment d’énergie à partir d’autres sources.

    Une entreprise comme Hamon pourrait effectivement trouver de nouveaux clients à l’extérieur, mais elle s’est assez diversifiée que pour continuer à avoir une activité importante en Belgique.

    Des entreprises actives dans le même secteur, au fait depuis longtemps de cette orientation, ont également déjà lancé pour la plupart une stratégie de diversification, orientée vers les nouvelles énergies renouvelables.

    Pour ce qui est de la dernière question, celle-ci devrait être adressée au Ministre wallon en charge de l’Energie, Monsieur Jean-Marc Nollet.