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Le refus de Brussels Airlines de s'implanter à Charleroi

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 164 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 08/12/2011
    • de TARGNION Muriel
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Suite aux difficultés financières de Brussels Airlines, qui cumule 131 millions de pertes entre 2008 et 2011, Monsieur le Ministre avait annoncé l’intention de la Wallonie de proposer à la société de délester une partie de ses vols à Brussels South Charleroi Airport. 

    L’objectif était de permettre à Brussels Airlines de réduire ses coûts en payant une redevance bien moins importante à Charleroi qu’à Bruxelles, en l’occurrence 2 euros à la place de 27,2 euros.

    Dans ce cas de figure, la Wallonie en sortait également gagnante en développant l’un de ses aéroports avec les retombées économiques indirectes.

    Pourtant, la presse fait écho du refus de Brussels Airlines de venir s’implanter à Charleroi. La raison serait la concurrence faite par des compagnies aériennes implantées à Charleroi, qui bénéficient de conditions intéressantes grâce aux politiques régionales appliquées dans notre région aux aéroports.

    Pourtant, la Wallonie, contrairement à la Flandre, a pris des parts dans la société Brussels Airlines à hauteur de 15 millions d’euros.

    On le sait, malgré l’investissement, les retombées en termes d’emplois dans la société sont insuffisantes pour les Wallons, en comparaison du personnel flamand engagé.

    Quel impact la participation de la Wallonie dans la Brussel Airlines pourrait avoir dans sa décision de s’implanter à Charleroi ? Si même sur ce point, les bénéfices sont nuls, ne conviendrait-il pas de se retirer tout simplement de cette société ?
  • Réponse du 09/01/2012
    • de ANTOINE André

    C’est au vu des difficultés financières de la société Brussels Airlines que j’ai souhaité réitérer l’offre qui lui avait été faite en 2010 par la société de gestion de l’aéroport de Charleroi-Bruxelles Sud, dans la mesure où l’aéroport régional peut offrir une infrastructure de qualité, à des prix qui auraient permis à Brussels Airlines de réaliser des économies substantielles.

    Si aujourd’hui la dalle de l’aéroport carolo est saturée aux heures de pointes, les heures creuses peuvent encore être mises à profit par les compagnies aériennes. BSCA a, en outre, d’ores et déjà entrepris d’extension de ses parkings avions. Dès octobre 2012, 9 places de parking supplémentaires seront disponibles et 5 places supplémentaires le seront à l’issue de la seconde phase des travaux (printemps 2013).

    J’ai néanmoins pris acte du rejet de cette proposition par les actuels dirigeants de Brussels Airlines. Je rappellerai cependant que toutes les compagnies présentes sur le tarmac de l’aéroport de Charleroi se voient offrir les mêmes conditions tarifaires en matière de redevances aéroportuaires, conformément à la législation européenne applicable et transposée en droit belge. De même, une nouvelle compagnie qui souhaiterait s’installer à Charleroi se verrait appliquer le même tarif unique et dégressif, particulièrement attractif.

    Ce positionnement et ces critiques du management de Brussels Airlines sont d’autant plus regrettables que la Wallonie détient des parts dans ladite société. Cette participation étant détenue via la SRIW, je me permettrai de renvoyer l’honorable membre vers mon collègue en charge de l’Economie pour de plus amples informations sur celle-ci sur l’opportunité de son maintien.

    A titre personnel, je serais pour ma part, favorable à une réflexion stratégique de la Wallonie quant au sort de cette participation, en concertation avec outils wallons concernés (SRIW, SOGEPA, SOWAER, BSCA et Liege Airport).