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Les capteurs solaires tubulaires sous vide

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 243 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 12/12/2011
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Il s'agit d'un concept novateur que d'aucuns n'hésitent pas à qualifier de révolutionnaire.

    C'est ce qu'exprimait par ailleurs un article publié le 22 novembre 2011 dans « Le Figaro partner ».

    La Région wallonne a-t-elle été avisée de cette innovation et des expériences sont-elles ou non programmées en Wallonie ?
  • Réponse du 03/01/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Les capteurs tubulaires sous vide font partie des technologies solaires thermiques bien connues aux côtés des capteurs plans vitrés et les capteurs plans non vitrés.

    Les capteurs tubulaires sous vide (également appelés TSV) sont caractérisés par un vide d’air dans les tubes afin de réduire les déperditions de chaleur par convection et par conduction. L’intensité du vide est d’une grande importance pour la réduction du transfert de chaleur. Comme les capteurs TSV peuvent atteindre des températures sensiblement plus élevées que des capteurs plans, l’exposition à la chaleur de la sonde de température, de l’isolation des conduites et du fluide caloporteur peuvent détériorer ces matériaux. Ceux-ci doivent donc être adaptés et pouvoir résister à de très hautes températures.

    Les principaux avantages des capteurs tubes sous vide sont, d’une part, la température de fonctionnement plus élevée qu’avec des capteurs plans, ce qui est intéressant pour certaines applications, comme par exemple le refroidissement solaire assisté ou certains process industriels. D’autre part, les déperditions sont considérablement réduites grâce à une excellente isolation thermique. Par conséquent, les capteurs TSV sont particulièrement bien adaptés au soutien au chauffage des bâtiments en mi-saison et en hiver.

    Néanmoins, la température de stagnation élevée engendre des contraintes sur les matériaux de raccordement situés à proximité du champ de capteur et sur le fluide caloporteur. En outre, si l’on considère une température moyenne de fonctionnement, le coût de la chaleur solaire est plus élevé.

    Actuellement, on observe une légère croissance de la part des capteurs tubulaires sous vide installés par rapport aux capteurs vitrés. Selon les dernières statistiques, ils occupent 20% de part de marché belge.

    En conclusion, la technologie des tubes sous vide n’est plus considérée en 2012 comme au stade de la recherche. Celle-ci s’avère être un choix technologique judicieux pour les panneaux orientés du sud à l’ouest et fonction de l’usage qui en est fait.