La propagation des moustiques asiatiques
- Session : 2011-2012
- Année : 2011
- N° : 280 (2011-2012) 1
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Question écrite du 23/12/2011
- de EERDEKENS Claude
- à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
La presse, et notamment la RTB à la radio, a fait état qu'une colonie de moustiques avait établi ses quartiers près de Ciney, et plus précisément dans la commune de Natoye.
Il s'agirait de moustiques extrêmement dangereux qui seraient, paraît-il, un vecteur de propagation de l'encéphalite japonaise et du virus du Nil.
En Suisse, il a été mis au point un programme destiné à contrôler et à freiner la propagation de cet insecte qui a pu s'y acclimater.
Selon M. Thierry Hance, Professeur et Maître à l'UCL, les premiers individus ont déjà été identifiés en 2002.
La commune de Hamois a découvert cette information par voie de presse et s'en est étonnée.
Il semblerait que ces insectes pourraient se développer et se propager dans toute la province de Namur et ailleurs en Wallonie.
Selon les experts suisses, leur extension ne sera pus susceptible d'être contrôlée si les lieux de présence de ces insectes ne sont pas traités en vue de les éradiquer dès le début.
Qu'en est-il exactement et quelles sont les mesures prises par la Région wallonne et le Gouvernement wallon en vue de protéger la population de Wallonie de cet insecte potentiellement très dangereux ?
Réponse du 26/01/2012
- de HENRY Philippe
Cette problématique doit être prise au sérieux pour le potentiel de risques qu’elle représente, sachant que pour l’instant, les populations de moustiques exotiques restent localisées à deux endroits en Belgique, des dépôts de pneus usagés, et ne sont pas porteurs de la moindre maladie. A ce titre, les mesures d’urgence d’éradication des moustiques est du ressort des Bourgmestres des endroits concernés. A cette heure, il n’est pas question de parler « d’invasion » en Wallonie.
Les problématiques liées aux moustiques exotiques sont instruites par l’ensemble des gouvernements. Au vu de la mixité des compétences nécessaires pour traiter le problème (environnement, biodiversité, santé publique, …), ce thème est traité au niveau de la Conférence Interministérielle des Ministres de l’Environnement, élargie à la Santé publique. Un groupe de travail national, réunissant administrations et scientifiques, travaille depuis 1 an avec pour vocation de trouver une solution structurelle qui devra être adoptée par la même CIE en 2012.
Dans le cadre de mes propres compétences, je n’ai pas attendu les résultats des travaux de la CIE pour prendre des mesures. Etant responsable de la politique des permis, j’ai demandé à mon administration de prévoir des clauses spécifiques dans les autorisations, notamment des dépôts de pneus, pour éviter la prolifération des insectes exotiques.