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Les indicateurs de bien-être

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 291 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 13/01/2012
    • de DISABATO Emmanuel
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Vouloir améliorer le bien-être de tous et réduire les disparités, pose la question de savoir comment aborder et mesurer ces concepts. Il est nécessaire aujourd’hui d’élaborer un ensemble de nouveaux indicateurs aptes à mesurer, sur les plans local et régional, le niveau d’accès de tous les citoyens aux droits fondamentaux et au bien – être. Cela nécessite de revisiter les méthodes, les outils de recherche et de traitement des données, afin d’appréhender de la manière la plus appropriée et pertinente, ces questions complexes.

    En outre, le Plan Marshall 2.Vert et la Déclaration de politique régionale prévoient de “développer, en concertation avec les partenaires sociaux, les autres régions, le niveau fédéral et les instances internationales concernées, des indicateurs qui permettent de mesurer le développement humain et l’empreinte écologique, afin de guider et d’évaluer l’action du Gouvernement, en complément du PIB”.

    Où en est-on dans cette réflexion sur le développement de nouveaux indicateurs de bien-être ?

    Monsieur le Ministre peut-il nous informer de la réflexion menée ? Quel en est le calendrier ? Le public est-il associé à la démarche ?
  • Réponse du 06/02/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Cette question fait référence aux indicateurs dits “complémentaires au PIB”. En ce début d’un XXIe siècle qui multiplie les crises, ces indicateurs complémentaires au PIB sont de plus en plus souvent mis en avant, que ce soit par les médias, dans les contextes académique et scientifiques ou au niveau des institutions internationales comme le G20, l’OCDE, le parlement européen, etc. Ils focalisent l’attention de ceux qui pensent qu’il va nous falloir mieux mettre en avant d’autres référents que la croissance économique mesurée par le PIB pour définir les modalités du développement et du bien-être.

    Comme l'honorable membre le signale, la Wallonie a décidé, dans le cadre du PM2.vert et de la DPR, de développer de tels indicateurs afin de guider et d’évaluer l’action du gouvernement, en complément du PIB. Le PM2.vert prévoit en effet dans le cadre de la Dynamique transversale A (action h) de : “Développer, en concertation avec les partenaires sociaux, les autres Régions, le niveau fédéral et les instances internationales concernées, des indicateurs qui permettent de mesurer le développement humain et l’empreinte écologique, afin de guider et d’évaluer l’action du Gouvernement, en complément du PIB.”

    Le 26 mai dernier, le Gouvernement wallon a décidé de marquer son accord sur une méthodologie et chargé le Ministre ayant le Développement durable dans ses attributions, en étroite collaboration avec le Ministre-Président, d’amener une proposition de décision en la matière. Dans ce cadre, certains des termes de la décision ont été précisés.
    Par indicateurs « de développement humain et d’empreinte écologique, complémentaires au PIB », on entend généralement des indicateurs phares qui ont un potentiel de visibilité et d’efficacité communicationnelle comparables à celle dont jouit le PIB aujourd’hui, en complément à ce dernier. Il y a lieu, en ce sens, de discriminer ces « indicateurs phares » des tableaux de bords et batteries d’indicateurs de Développement durable au sens large qui sont utilisés pour le suivi des politiques de Développement durable (1).

    L’Indice de Développement Humain, qui mesure des enjeux économiques et sociaux, et l’Empreinte écologique, qui mesure les limites écologiques, sont deux exemples les plus reconnus de ces indicateurs « phares ». Nous ne nous contenterons pas de prendre d’emblée ces deux indicateurs tels quels mais chercherons à définir, avec l’implication d’experts et un processus de participation citoyenne court, le / les indicateur(s) le(s) plus adéquat(s). Une fois ces indicateurs phares déterminés, il s’agira de rendre structurel leur calcul et leur publication par l’IWEPS en collaboration avec les administrations régionales.

    Il nous paraît également essentiel, dans le contexte de la définition de tels indicateurs de prendre en compte, protéger et garantir spécifiquement les priorités et visions de ces enjeux par les populations les plus les plus précarisées. Dans la mesure du possible, cela fera l’objet d’un travail spécifique.

    Sur base de ces travaux et d’évaluations de faisabilité, une note précisant des indicateurs phares complémentaires au PIB, sera présentée au gouvernement. Avis sera ensuite demandé aux conseils consultatifs concernés avant une décision finale du gouvernement. Enfin, on veillera à implémenter le calcul, la publication et la diffusion de ces indicateurs complémentaires au PIB dans le cadre de cette législature.



    (1) Par exemple, les tableaux de bords d’indicateurs de DD du BfP, du CFDD, etc.