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La coordination des centres de recherche agréés

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 299 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 17/01/2012
    • de MOUYARD Gilles
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Au mois de décembre dernier, la Fédération Agoria a communiqué sur la nécessité de renouveler le paysage de la R&D wallonne.

    A cette occasion, la Fédération de l’industrie technologique a dévoilé les propositions émises sur le sujet suite à une réflexion commune avec d’autres fédérations patronales.

    Parmi les différentes propositions, le regroupement des centres de recherches en sept « associations fortes » regroupant les différents centres selon leur spécificité, la mise sur pied d’une organisation faîtière, …

    Monsieur le Ministre a-t-il rencontré les artisans de cette étude? Leurs propositions ont-elles été analysées ? Quelle est sa position sur cette étude ?
  • Réponse du 02/02/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    La Wallonie dispose à ce jour d’un réseau de 22 centres de recherche agréés. En tant que sources d’innovations technologiques et d’appui pour le développement des entreprises wallonnes, ils jouent un rôle de « ferment technologique » crucial, offrent un accompagnement de qualité et une expertise reconnue aux entreprises qui s’adressent à eux. Ils sont notamment les interlocuteurs privilégiés des PME souhaitant se développer grâce à la recherche et à l’innovation. Les centres de recherche collective occupent donc une position stratégique dans le développement économique de la Wallonie. Afin de positionner la Wallonie comme fer de lance dans l’innovation technologique sur la scène internationale, il est nécessaire de renforcer et de visibiliser les compétences et richesses technologiques situées au sein des centres de recherche. Une meilleure structuration permettra non seulement à la Wallonie d’accroître son attractivité auprès des entreprises et institutions de recherche étrangères, mais facilitera également l’accès des entreprises régionales à l’expertise présente dans les centres et encouragera par exemple l’open innovation. Outre un renforcement de la position stratégique des centres dans le redéploiement de l’économie wallonne et un accroissement de leur expertise, une restructuration du paysage de la recherche doit encore permettre aux centres de recherche d’anticiper l’échéance européenne de 2013, afin d’assurer la viabilité et la pérennité des missions cruciales qu’ils remplissent.

    Nombreux sont les constats soulignant le besoin d’une meilleure structuration des centres de recherche. Ainsi, sous la précédente législature, le Gouvernement wallon avait approuvé, en date du 6 novembre 2008, une note d’orientation à ce sujet, note qui mettait en exergue les difficultés générées par le manque de structuration des centres : notamment, un manque de visibilité globale et à l’international, un risque de recouvrement des compétences, et pour certains centres, une santé financière préoccupante. Plus récemment, d’autres instances telles que l’Union wallonne des entreprises ont posé les mêmes constats.

    La Déclaration de politique régionale 2009-2014 prévoit quant à elle de « stimuler l’intégration de la recherche dans la stratégie d’innovation des entreprises », en suscitant « le regroupement des Centres de recherche agréés en nombre restreint, disposant d’une masse critique plus significative au niveau européen ainsi que de capacités et d’une visibilité accrues ». La structuration des centres de recherche agréés est d’ailleurs l’un des plans d’actions de la Stratégie Recherche 2011-2015, adoptée en 2011 par les Gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

    L'honorable membre le voit, l’avenir des centres de recherche et leur réorganisation sont en discussion depuis plusieurs années déjà. Cependant, les résultats concrets, les améliorations réelles se faisaient attendre. C’est pourquoi j’ai lancé en avril 2011 une réflexion active sur la restructuration des centres de recherche agréés wallons, dans le cadre plus large d’une réforme du paysage de la recherche en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles. Mon cabinet et moi-même avons eu l’occasion de rencontrer, au cours de nombreuses consultations menées depuis 9 mois, les différents acteurs concernés, qu’il s’agisse des centres de recherche eux-mêmes, d’ACCORD-Wallonie qui les fédère, ou encore de l’Union wallonne des entreprises et des fédérations sectorielles. Nous leur avons soumis nos propositions de restructuration, à savoir :
    - la constitution d’associations fortes de centres autour de thèmes porteurs pour la recherche et l’innovation en Wallonie, au nombre maximal de 10, des propositions de regroupements devant être formulées par les acteurs eux-mêmes : centres de recherche agréés, UWE et fédérations sectorielles concernées ;
    - la constitution d’Instituts thématiques concrétisant les associations fortes lorsque celles-ci seront mûres ;
    - la création d’une coupole de coordination et de soutien des associations fortes/Instituts, reprenant les missions actuellement dévolues à ACCORD-Wallonie et les élargissant.

    A la suite de ces consultations, les centres de recherche agréés, les fédérations sectorielles et l’UWE m’ont fait parvenir plusieurs notes de positionnement, contenant notamment leurs propositions de regroupement en 7 associations fortes telles que reprises par exemple dans le communiqué publié par Agoria en décembre 2011.

    L'honorable membre le voit, je porte la plus grande attention à ce dossier, ayant moi-même initié la dynamique de réforme du paysage de la recherche au printemps passé. Je suis en dialogue constant avec les différents acteurs de la recherche concernés, et leurs propositions ont largement influencé la réflexion en cours.