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Les difficultés de l’entreprise Jacser

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 124 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 19/01/2012
    • de DISABATO Emmanuel
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Jacser est une confiserie spécialisée dans les bonbons acidulés, chocolats et autres confiseries. Depuis plus de 50 années, elle fait le bonheur de nos bambins mais aussi des adultes que nous sommes.

    Ce mardi 22 novembre, la presse annonçait la fermeture de l’entreprise laissant sur le carreau 18 travailleurs, dont 14 ouvriers et 4 employés. Après l’entreprise SAPA, Dayco, il s’agit d’un nouveau drame social pour Mons Borinage.

    La société avait été reprise il y a trois par le groupe flamand Astra Sweets. La maison mère, basée à Turnhout a, semble-t-il, décidé de rapatrier ses activités en Flandre et de mettre fin à celles-ci en Wallonie.

    Jacser ne possédait pas de délégation syndicale et donc, des rencontres ont eu lieu entre les autorités de la ville, les travailleurs et les permanents syndicaux. Suite à ces rencontres, il semblerait que toutes les procédures de fermeture aient été respectées. La seule interrogation qui persiste est de savoir s’il s’agit d’une faillite ou d’une délocalisation. Selon la décision, la réglementation sociale est différente. Trois ou quatre personnes sont, en effet, concernées par une prépension.

    Cette situation est réellement difficile tant pour les travailleurs que pour l’économie montoise. Je souhaiterais savoir si Monsieur le Ministre a des informations complémentaires sur ce dossier.

    Qu’en est-il des dernières informations ?

    Sait-on s’il s’agit d’une faillite ou d’une délocalisation ?

    Qu’envisage de faire Monsieur le Ministre pour l’entreprise ?

    Par ailleurs, il semblerait que ça ne soit pas la première fois que cette entreprise agisse de la sorte.

    En effet, il semblerait qu’elle ait pour habitude de reprendre des sites et de repartir en Flandre une fois qu’elle en a récupéré la clientèle.

    N’est-il pas possible de trouver une solution pour éviter ce mode de fonctionnement ?

  • Réponse du 02/03/2012
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le groupe Astra Sweets a décidé de fermer sa filiale située à Dour, JACSER.
    Dix-huit travailleurs dont la majorité provient de la Région sont concernés par cette fermeture.

    JACSER est active dans le domaine de la confiserie et des bonbons acidulés depuis près de 50 ans et avait été reprise, il y a environ trois ans, par la société flamande Astra Sweets.

    L’entreprise employant moins de 50 personnes, aucune délégation syndicale n’est présente sur le site.

    Toutefois, selon les informations reçues, le bourgmestre de Dour a convoqué l’ensemble du personnel afin de vérifier si les procédures d’usage dans le cadre de licenciement collectif avaient été respectées.

    A priori, il semble que la direction ait respecté les règles relatives à la procédure de licenciement collectif.

    En ce qui concerne la situation financière, l’exercice 2009 s’est clôturé à l’équilibre. L’entreprise a ensuite redressé la situation car l’année 2010 s’est clôturée par un bénéfice de 124 000 euros pour un bénéfice cumulé de 710 000 euros. Le cash-flow de l’entreprise s’élève à 230 000 euros. A la lecture du rapport de gestion de l’entreprise, rien ne laissait présager des difficultés quant au bon développement de l’entreprise – aussi, cette décision soudaine peut sembler étonnante.

    Il s’agit d’une nouvelle décision tragique pour la Région du Borinage et difficile pour ces travailleurs et leurs familles.

    Une réunion à ce sujet s’est tenue le 5 décembre dernier où une délégation de travailleurs a fait part à la région de son désarroi face à la situation délicate dans laquelle ils sont désormais confrontés ainsi que de certaines demandes plus précises sur les prépensions notamment.

    Suite à cette réunion, un courrier a été envoyé au Ministre en charge de l’Emploi pour qu’il veille au bon respect des prescrits légaux en matière de fermeture d’entreprise et aussi qu’il puisse s’assurer que les travailleurs bénéficient de réponse à leurs questions.

    Pour ce qui est de la stratégie de l’entreprise, tout porte à croire que le véritable intérêt d’Astra Sweets n’était pas la pérennisation des emplois en Région wallonne. Cette décision, même si elle est déplorable, est du ressort des organes de gestion de l’entreprise.