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Les mesures prises suite à la réunion entre la Cellule permanente environnement-santé et les représentants des communes de l'est du Hainaut

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 88 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 27/01/2012
    • de MOUYARD Gilles
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Le 24 octobre dernier, une réunion s’est tenue réunissant des représentants des communes de l’Est du Hainaut et la Cellule permanente environnement-santé suite à la publication de résultats interpellant sur la santé des habitants de cette partie du territoire wallon.

    Interrogée sur le contenu de cette réunion lors de la Commission de la santé du 25 octobre, Madame la Ministre indiquait qu’une série de demandes avaient été formulées et que des propositions avaient été faites à la fin de celle-ci.

    Pourrait-elle faire le point sur ce dossier ? Quelle a été l’évolution des décisions prises suite à cette réunion ? Des informations complémentaires sont-elles venues étoffer celles déjà disponibles ? Des premières mesures ont-elles vu le jour ?
  • Réponse du 21/02/2012
    • de TILLIEUX Eliane

    Lors de la réunion du 24 octobre 2011 avec les quatre bourgmestres, la décision a été prise de mettre en place un groupe de travail environnement-santé. Ce groupe de travail s’est réuni à deux reprises, respectivement le 24 novembre 2011 et le 20 janvier dernier. Sur la proposition de la CPES, il suit une démarche de recueil progressif d’informations liées à l’état de l’environnement et de la santé de la population. Ces informations sont destinées à alimenter l’analyse des effets éventuels de l’environnement sur la santé de la population sans exclure d’autres déterminants de la santé que sont, par exemple, les comportements alimentaires ou le tabagisme. Elles vont également permettre de déterminer si des actions spécifiques méritent d’être menées, et lesquelles. Parallèlement, deux actions spécifiques sont lancées l’une, afin de compléter les données disponibles sur la qualité de l’air par une campagne de mesures au moyen de stations mobiles, et l’autre par le biais d’une recherche, sur un an, visant à croiser les données de qualité de l’air avec les données relatives aux maladies cardiovasculaires.

    La méthode du groupe de travail permet d’assurer la transparence quant aux données récoltées, de donner la parole aux experts et de permettre aux membres du groupe de travail, et en particulier aux représentants des quatre communes, de poser les questions qu’ils souhaitent aux experts présents. La communication sur les travaux en cours se limite au processus mis en œuvre ; les conclusions seront communiquées au terme de celui-ci.

    La première réunion a été l’occasion pour les représentants de chacune des communes d’exposer plus précisément leurs questions, de présenter la configuration de leur territoire et les types d’industries présentes sur leur territoire.
    Ensuite, l’Agence wallonne de l’Air et du climat a présenté les données de qualité de l’air mesurées par le réseau télémétrique de la Wallonie. Avec les communes, elle a discuté concrètement de la localisation de stations mobiles de mesure de la qualité de l’air permettant d’ici quelques mois de compléter les données disponibles. Une courte visite des zones accueillant des industries a clôturé les travaux.

    La deuxième réunion était consacrée à l’échange d’informations en matière de santé. L’Observatoire de la Santé du Hainaut a présenté les profils locaux de santé établis pour chacune des quatre communes, comparant différentes données avec celles disponibles à d’autres échelles territoriales. Ensuite, le Registre du Cancer, sur la base des données disponibles pour la période 2004-2008, a exposé les conclusions de son analyse des données disponibles pour les quatre communes, en les comparant avec les données pour l’ensemble de la Wallonie et pour l’ensemble de la Belgique. Je tiens à le (re)dire, aucun constat alarmant n’a été relevé. Le Registre du Cancer a rappelé que le cancer était une maladie malheureusement fréquente à partir de 60 ou 65 ans, et dont les causes peuvent être attribuées à de multiples facteurs.

    La prochaine réunion, prévue au mois de mars, sera consacrée à de nouveaux échanges d’informations en matière d’environnement. La CPES pourra ensuite, après analyse de toutes les informations fournies, formuler ses premières conclusions.