/

L'installation en Flandre de 88 % du solaire photovoltaïque belge

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 337 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 02/02/2012
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    « Le solaire photovoltaïque belge est installé en Flandre à 88 % », ainsi titrait « L'Echo » du 24 janvier 2012 en page 5.

    Il apparaît de cet article que Bruxelles est inexistant en matière de solaire photovoltaïque installé et que la Wallonie ne se taille que 12 % de la part du gâteau.

    La raison, notamment, résulte du fait que la Flandre, contrairement à la Wallonie, a privilégié les grandes installations.

    Il apparaît de cet article qu'en Flandre, les grandes installations représentent 45 % de la capacité totale installée contre 2,5 % en Wallonie.

    Pour quelles raisons, contrairement à la Flandre, la Wallonie et son gouvernement ont-ils boudé les grandes installations photovoltaïques?

    Quelles sont les initiatives prises par Monsieur le Ministre pour remédier à cette situation et à ce constat?
  • Réponse du 24/02/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    L’essor du photovoltaïque en Wallonie est indéniable : la capacité installée en Wallonie est ainsi passée de 0,16 MWc fin 2007 à plus ou moins 190 MWc fin 2011 (la précision de ce chiffre est en cours auprès de la CWaPE). L’année 2011 a connu une poussée exceptionnelle de la puissance installée due principalement à l’adaptation du système de soutien qui était devenue nécessaire à la suite de la chute rapide du prix des modules sur le marché.

    La puissance installée en Wallonie est réalisée à hauteur de 97 % à partir d’installations solaires résidentielles. Lors du lancement de la filière photovoltaïque wallonne en 2008, la Flandre était déjà bien avancée puisqu’elle avait mis en place un système de soutien dès 2006. La Wallonie a donc opté pour une stratégie orientée dans un premier temps vers le développement des installations de petite puissance, tout en permettant également l’essor des installations de moyenne puissance (entre 10 et 250 kWc).

    L’examen des marchés qui nous entourent (Flandre, France, Espagne, etc..), avec l’apparition de bulles spéculatives puis leur éclatement suite à des fortes coupes dans le niveau de soutien, montre que le rôle structurant des pouvoirs publics demeure essentiel. Dans ce contexte, la Wallonie a opté pour une politique qui permet une croissance durable et soutenue de la filière. C’est pourquoi le marché wallon connaît une croissance soutenue sans « stop & go » préjudiciable à la filière comme ce fût le cas dans d’autres pays.

    Dans un souci de développer une expertise locale qui soit capable, à l’avenir, de répondre à la demande croissante tant en termes du nombre d’installations que de leur taille, il est important d’agir par phases. Une période transitoire était donc rendue nécessaire pour faire évoluer le paysage photovoltaïque vers des installations de moyennes puissances. A cet égard, j’ai proposé à mes partenaires du gouvernement de maintenir le niveau de soutien à ce type d’installations, tout en simplifiant les conditions pour l’octroi du coefficient multiplicateur.