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Les économies de CO2 réalisées par année de 2009 à 2011 en fonction de l'implantation d'éoliennes en fonctionnement tant en 2009 qu'en 2010 ou 2011

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 342 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 03/02/2012
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Le gouvernement et Monsieur le Ministre ont-ils décidé de pouvoir mesurer les émissions de CO2 en provenance de la production d'électricité en Wallonie?

    Dans la négative, pour quelles raisons, n'opère-t-on pas ce mesurage de façon à pouvoir connaître le volume du CO2 résultant de la production d'électricité?

    L'augmentation du volume du CO2 contribue, selon de nombreux scientifiques, au réchauffement scientifique?

    Connaît-on le taux moyen d'économie de CO2 réalisée année par année de 2009 à 2011 grâce aux éoliennes installées en Wallonie durant ces trois années et qui sont en fonctionnement?

    En vertu de quelles considérations techniques le seuil d'attribution d'un CV éolien a-t-il été fixé à 10 % d'économie de dioxyde de carbone?

    Comment peut-on contrôler qu'une éolienne assure bien le volume d'économie de CO2 exprimé?

    Très souvent, Monsieur le Ministre répond « Un MWh éolien remplace un MWh thermique et économise donc 456 kg CO2. ».

    Est-ce établi scientifiquement?

    D'où vient l'affirmation répétée sans cesse par Monsieur le Ministre?
  • Réponse du 27/02/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Concernant l’efficience de l’éolien au regard des économies de CO2, je ne reviendrai pas sur les réponses que j’ai déjà formulées à la suite de plusieurs questions de l'honorable membre. Je tiens juste à rappeler qu’une éolienne en fonctionnement substitue sa production d’électricité à la centrale thermique en fonctionnement à ce moment, qui n’est pas toujours celle qui a le meilleur rendement. Par principe de précaution, la CWAPE a pris comme référence, pour le calcul du CO2 évité, les émissions de CO2 de la meilleure technologie à combustible fossile disponible, la centrale turbine-gaz-vapeur.

    La base de données EcoInvent développée par le « Swiss Centre for Life Cycle Inventories », référence mondiale dans les données environnementales et faisant l’objet d’un large consensus scientifique, avance des chiffres prenant en compte le cycle de vie du gaz : extraction, transport, construction de la centrale et de tous les éléments qui entourent sa combustion. Selon cette base de données, il y aurait, rapportée au MWh de gaz brûlé par une centrale, une émission de 243,36 kg de CO2. En combinant cet élément avec un rendement classique pour une TGV de 55%, on obtient, par MWh électrique produit par une centrale à gaz, une émission de CO2 de 442 kg. En comparaison, les émissions de CO2 liées au cycle de vie de l’éolien sont marginales. La réduction de CO2 par MWh éolien produit (456 kg) avancée par la CWaPE peut donc être validée.

    Un système de vérification est bien en vigueur en Wallonie. Un organisme de contrôle doit certifier l’installation avant que celle-ci ne reçoive ses premiers certificats verts. Par la suite, pour toutes les installations éoliennes de puissance, l’organisme de contrôle vérifie chaque année la production de l’installation ainsi que son rendement énergétique et de CO2, permettant à la CWaPE d’octroyer le nombre de certificats verts requis. J’invite l'honorable membre à lire les rapports de la CWaPE relatifs à l’évolution du marché des certificats verts, il y trouvera toutes les informations explicatives à ce sujet.