L'avarie de l'éolienne n° 8 au parc de Leuze en Hainaut

• Session : 2011-2012
• Année : 2012
• N° : 346 (2011-2012) 1

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• Question écrite du 06/02/2012

  • de EERDEKENS Claude
  • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique
  
  Est-il exact que cette éolienne a subie une avarie le 5 janvier 2012 ?
  
  Est-il exact que cette avarie n'est pas due à la tempête?
  
  Quelle est la nature de cette avarie?
  
  Quelle aura été la durée pendant laquelle cette éolienne n'aura pas fonctionné?
  
  Quelles sont les conséquences de cette avarie pour l'environnement?
  
  Quelles sont les explications données par le promoteur pour justifier une telle situation?
  

• Réponse du 27/02/2012

  • de NOLLET Jean-Marc
  
  Un incident est effectivement survenu dans le parc éolien de Leuze-Europe, dans la nuit du 5 au 6 janvier 2012 à la turbine n°8, dont PELZ s.a. est l’exploitante. Je livre ici les éléments que me communiquent mes services.
  
  L’incident est dû à la défaillance d’un flexible du système de lubrification, situé dans la nacelle. Cette défaillance s’est traduite par la déchirure du flexible et l’écoulement dans la nacelle d’une partie de l’huile contenue dans le système de lubrification (jusqu’à la mise à l’arrêt de l’éolienne et donc des pompes du système de lubrification). La nacelle a joué son rôle de bac de rétention. Cependant, une petite quantité d’huile a été projetée hors de ce bac de rétention au moment de la déchirure, et s’est répandue le long du mât.
  
  L’éolienne a été mise à l’arrêt dès que cette coulée a été vue par PELZ s.a. L’éolienne a redémarré jeudi 12 janvier en soirée. L’impact de l’avarie sur la production d’électricité est donc marginal.
  
  Une faible quantité d’huile a atteint le sol à la base du mât, c’est-à-dire sur l’aire de grutage réservée au pied de l’éolienne. Il n’y a eu aucun écoulement en eaux de surface. La zone où l’écoulement s’est produit est orientée du côté de la ZAE, soit vers des terrains qui ne seront plus utilisés à des fins agricoles.
  
  Les techniciens REpower chargés de la maintenance et de l’entretien de cette éolienne ont rapidement été à pied d’œuvre pour nettoyer ces éléments et remplacer au plus vite le flexible en cause. Le produit utilisé pour le nettoyage des souillures du mât et de la nacelle est à base d’eau et biodégradable. L’absorption de l’huile au sol a été réalisée par deux moyens : des chiffons absorbants et un matériau absorbant.
  
  L’analyse des carottages de terre déjà effectués le 23 janvier par l’entreprise ICF Environnement montre la présence de très faibles traces d’hydrocarbure de type huile, dont les concentrations sont très proches des seuils minimum de quantification du laboratoire. En outre, il n’a pas été rencontré de nappe d’eau lors de la réalisation des sondages. ICF Environnement n’émet aucune recommandation sur une éventuelle évacuation des terres pour traitement, marquant bien l’absence de pollution du site. Une analyse de l’état final est en cours par l’entreprise EACM (entreprise agréée par la Région wallonne dans le domaine de la gestion de la pollution des sols). REpower appliquera les éventuelles mesures complémentaires demandées par EACM.