Les parkings pour voitures électriques

• Session : 2011-2012
• Année : 2012
• N° : 519 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

• Question écrite du 17/02/2012

  • de SAUDOYER Annick
  • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
  
  Si elles ne sont pas encore nombreuses à circuler dans nos rues, les voitures électriques représentent, semble-t-il, un véhicule d'avenir.
  
  Je souhaiterais évoquer le parking assez particulier qui, d'ici quelques semaines, devrait être opérationnel du côté de Tournai, à côté du complexe cinématographique « Imagix ».
  
  D'ici peu, en effet, les conducteurs d'une voiture électrique auront la possibilité de recharger leurs batteries pendant qu'ils regardent un film au cinéma! Un parking équipé de bornes de rechargement et doté de 47 emplacements sera exclusivement réservé aux véhicules électriques.
  
  Les emplacements destinés aux véhicules électriques sont de moins en moins rares. Mais trouve-t-on d'autres parkings à grande échelle en Wallonie qui, comme celui qui devrait bientôt être accessible à Tournai, sont réservés aux véhicules électriques ? Que pense Monsieur le Ministre de ce genre d'initiative ? Des aides particulières pourraient-elles être accordées par ses services pour ceux qui souhaiteraient aménager un tel parking ?

• Réponse du 29/02/2012

  • de HENRY Philippe
  
  Ce genre d’initiative est très intéressant et témoigne d’une évolution de fond. Elle témoigne aussi du fait que l’intervention des pouvoirs publics n’est pas une condition indispensable à l’émergence d’une telle offre.
  
  En effet, il existe un lobby très important visant à obtenir des aides publiques pour ce type d’installation, en présentant la voiture électrique comme une solution idéale permettant de réduire à zéro les émissions des CO2 et ainsi préserver l’environnement.
  
  En réalité, le gain en CO2 d’une propulsion électrique est variable en fonction de la source d’énergie utilisée pour produire l’électricité. Sur base du mix européen, pour une même énergie dispensée à l’essieu, on peut estimer une réduction de 30/40 % des émissions de CO2 par rapport au diesel/essence, ce qui est appréciable. Cependant, dans certains pays (Allemagne, Pologne, par exemple), le résultat en termes de production de CO2 est moins bon qu’avec une voiture thermique récente, puisque ces pays recourent largement au charbon comme source d’énergie utilisée à la production électrique. De plus, du fait du coût d’achat élevé et du coût d’utilisation faible, la tendance à rouler plus de kilomètres (effet rebond) est très probable. Ce qui compenserait - voire annulerait - potentiellement les gains d’émissions.
  
  C’est pourquoi la priorité doit être mise sur les investissements en faveur d’une production électrique verte et renouvelable.