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La "guerre" de la bernache

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 350 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 23/02/2012
    • de EERDEKENS Claude
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Dans son édition des 4 et 5 février 2012 en page 9, « Le Soir » faisait allusion au déclenchement d'une guerre contre cet animal, de prime abord superbe et qui paraît tellement inoffensif, que beaucoup de personnes en cette période de grand froid n'hésitent pas à les nourrir.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer qu'il a proscrit les méthodes de capture et de mise à mort massive ou sélective de cet animal qui compte d'ardents défenseurs?

    Peut-il rassurer tous les amis de ce magnifique animal en considérant que la chasse ne sera pas, si elle est pratiquée, une chasse d'extinction, mais une chasse sélective?

    En effet, à tout prendre, les sangliers qui pullulent pour l'instant en Wallonie font bien plus de dégâts que la bernache, provoquant même des accidents sur les routes régionales ou locales en n'hésitant pas, en plus, à dévaster des jardins et parcs quand ce ne sont pas des champs.

    Ne se trompe-t-on pas de cible et serait-ce l'inflation ou le nombre excessif de sangliers qu'il conviendrait de combattre plutôt que cette magnifique oie, particulièrement sympathique pour les non initiés de la faune?
  • Réponse du 14/03/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    La bernache du Canada fait partie de l’avifaune européenne et est, à ce titre, visée par les dispositions de la Directive 2009/147/CE du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages.

    Suivant cette directive, la gestion de cette espèce doit veiller à la maintenir dans un état de conservation favorable.

    Etant opportuniste et prolifique, bien que protégée par son statut au regard de la Directive oiseaux, elle est qualifiée d’invasive et reprise dans la liste noire de la « Belgian Biodiversity Platform ».

    Des mesures de régulation étaient nécessaires. Elles ont été précisées dans l’arrêté du Gouvernement wallon du 10 novembre 2011 modifiant l’arrêté du Gouvernement wallon du 18 octobre 2002 permettant la destruction de certaines espèces gibier (Moniteur belge du 6/01/2012).

    Ces mesures ne font pas appel à des moyens, installations ou méthodes de capture ou de mise à mort massive ou non sélective ou pouvant entraîner la disparition de cette espèce en Wallonie.