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L'efficacité de l'indice de pénibilité des éoliennes on-shore en Wallonie

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 421 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 02/03/2012
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Il est généralement admis que la population urbaine n'est pas soumise aux nuisances éoliennes, ce qui n'est pas le cas pour la population non urbaine.

    En définissant l'indice de pénibilité par la puissance éolienne installée (en W) par habitant non urbain, on se rend compte que, compte tenu de l'important taux d'urbanisation belge, l'indice de pénibilité éolien de la Belgique est neuf fois celui de la France.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il l'importance de cet indice de pénibilité éolien particulièrement accablant pour les populations rurales de Wallonie?
  • Réponse du 22/03/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Je ne confirme pas l’intérêt de comparer un indice de puissance installée par habitant entre une région comme la Wallonie et un vaste pays tel que la France. Cela ne fait pas beaucoup de sens au niveau géographique ; il serait plus opportun de comparer la situation wallonne avec des régions de taille et de typologie comparables. De plus, il est reconnu au niveau européen que la France est largement à la traîne en matière de développement éolien par rapport aux autres Etats-membres.

    Toutefois, je tiens à rassurer l'honorable membre : une approche cartographique prenant en compte le gisement venteux ainsi que des considérations urbanistiques et environnementales a bien été réalisée. C’est le Laboratoire d’Aménagement des territoires de la Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux qui a pu mener cet exercice. L’objectif éolien de 4 500 GWh est un productible réaliste qui permet d’exploiter correctement une partie du gisement éolien présent sur le territoire wallon, tout en respectant le cadre de vie et la qualité paysagère et environnementale de la Wallonie.

    Enfin, je terminerai en rappelant qu’un sondage réalisé par IPSOS sur la base d’enquêtes menées en mai et en juin 2010 exclusivement auprès de population vivant en milieu rural, a conclu à une opinion largement favorable par rapport à l’énergie éolienne (86% des personnes interrogées se disaient favorables). L’analyse plus détaillée montrait par ailleurs qu’il n’y a pas de différence significative entre la perception des riverains de parcs existants et des non riverains. Mieux : l’arrivée d’un parc éolien, soit ne modifie pas l’opinion des riverains, soit bonifie leur opinion. Une analyse plus poussée montre en fait que certaines craintes par rapport aux éoliennes se dissipent lorsqu’on est à proximité d’un parc (impact sur la santé, bruit et impact visuel).

    Bref, les nombreuses questions relayées par l'honorable membre provenant de groupes antiéoliens ne reflètent pas la majorité ‘silencieuse’ de la population wallonne, qui est bien consciente que le développement éolien participe à un avenir énergétique plus durable pour la Wallonie.