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L'évolution du projet "Cyberclasses" et du projet "Ecole numérique"

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 169 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 05/03/2012
    • de PREVOT Maxime
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Le projet « Cyberclasse » lancé par les prédécesseurs de Monsieur le Ministre a connu de nombreux soucis pour se mettre en place. Il semble à présent être en régime de croisière pour la distribution d’ordinateurs fixes aux écoles.

    Si la mise à disposition de tels ordinateurs est appréciée dans certains établissements, généralement les plus grands et ceux du niveau secondaire, il est manifeste par contre que cette offre rencontre mal les besoins des écoles primaires, surtout celles de petite taille.

    Aussi, Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer quelle est la partie du plan qui é été réalisée jusqu’ici ? Des dispositions spécifiques pour faciliter l’accès à ces équipements aux petites implantations primaires ont-elles été prises et si oui, lesquelles ? Quand le déploiement des 40.000 ordinateurs de ce programme sera-t-il terminé ? Eventuellement, a-t-on déjà prévu une date buttoir pour clôturer ce programme et, si oui, laquelle  ?

    Par ailleurs, Monsieur le Ministre a lancé à la fin de l’année dernière, avec sa collègue Mme Simonet, un appel à projets sous le nom « Ecole numérique » qui semble avoir rencontré un réel succès. A ce sujet, combien de projets ont été sélectionnés et combien sont déjà opérationnels ? Monsieur le Ministre compte-t-il apporter un soutien aux projets qui n’ont pas pu être soutenus par l’appel à projet de 2011 et/ou compte-t-il lancer un nouvel appel à projets cette année ? 

    Enfin, la grande majorité des applications professionnelles et scolaires font, on le sait, un usage accru des réseaux numériques et d’Internet. Quelles dispositions sont déjà prises ou sont envisagées pour doter, dans de bonnes conditions techniques et économiques, toutes les écoles d’une connexion à internet performante ?
  • Réponse du 04/05/2012
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le projet « Cyberclasse » est effectivement actuellement en régime de croisière et connaît même un coup d’accélérateur depuis l’arrivée des nouveaux Conseillers Cyberclasse, engagés dans le cadre d’un projet FSE.

    Ainsi, début mars 2012, 2 787 écoles, soit 83%, dont un tiers (905 écoles) relevant de l’enseignement primaire, avaient introduit un dossier Cyberclasse auprès du Service Public de Wallonie.

    1 038 écoles sont aujourd’hui équipées d’une Cyberclasse ou en passe de l’être. Parmi elles, 539 relèvent de l’enseignement primaire.

    Pour mieux rencontrer les besoins et contraintes des petites écoles, une série d’aménagements ont été proposés pour lever les obstacles insurmontables, d’un point de vue logistique ou financier, pour certains établissements : regroupement des ordinateurs sur un même site lorsque l’école disposait de plusieurs implantations, à condition que l’école puisse assurer la mise à disposition de la Cyberclasse pour tous les élèves ; adaptation du système de sécurisation, moyennant avenant au contrat d’assurance de la Région wallonne, lorsque le coût des travaux préparatoires était trop important eu égard à la taille du parc informatique installé ; répartition des ordinateurs dans différents locaux lorsque l’école ne disposait d’aucun local disponible pour la Cyberclasse, etc.

    L’objectif de finalisation de la mise en œuvre du Programme Cyberclasse reste décembre 2012. C’est pourquoi, un courrier a été adressé par l’administration, doublé d’un courriel, à toutes les directions d’école n’ayant pas encore introduit de dossier et leur rappelant l’échéance du 30 juin 2012 pour l’introduction de ce dossier. Par ailleurs, les différents réseaux d’enseignement ont également battu le rappel auprès de leurs établissements. Enfin, les bourgmestres et échevins de l’enseignement ont été sensibilités aux enjeux et échéances du Projet Cyberclasse lors du dernier salon des mandataires.

    Concernant le succès de l’appel à projets « écoles numériques », 1e phase du nouveau plan TIC pour l’éducation, s’inscrivant dans la dynamique de « Creative Wallonia », il témoigne effectivement de la prise de conscience du monde enseignant des enjeux de l’implémentation des TIC dans les pratiques pédagogiques et du rôle crucial que l’éducation doit jouer pour permettre aux jeunes de dépasser le simple rôle de consommateurs de TIC mais, au contraire, devenir des utilisateurs avertis, critiques, créatifs et responsables.

    Sur près de 180 projets introduits par les établissements scolaires, dans le cadre de l’appel à projets « école numérique », 28 projets pédagogiques novateurs, portés par des écoles des différents niveaux d’enseignement, depuis l’enseignement maternel jusqu’aux catégories pédagogiques de l’enseignement supérieur, ont ainsi pu être sélectionnés et bénéficient de subventions pour un budget global de 351 000 euros (251 000 euros de la Région wallonne et 100 000 euros de la Fédération Wallonie Bruxelles) ainsi que d’un encadrement méthodologique, technologique et logistique qui leur permettront :
    - de tester de nouveaux usages pédagogiques supportés par les TIC s'inscrivant dans le contexte de l'enseignement par compétences, tel qu'il est mené en Fédération Wallonie-Bruxelles ;
    - d’évaluer la pertinence de l’utilisation, dans le contexte éducatif, d’une large gamme d’équipements technologiques et de ressources numériques ;
    - d’identifier les facteurs favorisant l’essaimage des usages pédagogiques et des technologies sur lesquelles ils s’appuient, ainsi que les moyens de résoudre les difficultés éventuelles.

    L’évaluation de ces projets permettra d’affiner les balises du nouveau plan TIC pour l’éducation, dans la perspective d’adapter, de la manière la plus efficiente possible, les réponses, articulant TIC et approche pédagogique, à apporter aux besoins en constante évolution des enseignants, des jeunes et des directions d’écoles et aux réalités variables de ceux-ci, en fonction des profils des établissements scolaires et des niveaux d’enseignement.

    Si tous les projets n’ont pu être sélectionnés, nombreux sont les projets non sélectionnés qui bénéficient néanmoins de la dynamique mise en œuvre, notamment, parce que l’accès aux formations des enseignants à l’utilisation des équipements expérimentés ou aux usages et développements pédagogiques proposés, leur a été ouvert. En outre, les projets pédagogiques liés à la Cyberclasse ont parfois été aménagés, avec l’aide des conseillers Cyberclasse et des conseillers « école numérique », pour pouvoir lancer les projets école numérique.

    En ce qui concerne les connexions internet, l’accord de coopération de 2005 entre la Région wallonne et la Communauté française prévoit que ces dispositions relèvent des compétences de la Communauté. Pour mémoire, toutes les écoles peuvent disposer de l’accès à une e-line. En outre, fin 2011, un budget de 900 000 euros a été mobilisé au niveau des budgets de l’enseignement supérieur pour soutenir l’équipement WIFI des Hautes écoles qui n’en disposaient pas encore.

    Enfin, compte tenu que le Master Plan TIC wallon n’aura véritablement d’impact que si le monde de l’éducation se l’approprie, la mise en œuvre de ce plan intégrera dans ses premiers développements, un programme visant, sur base de l’état des lieux du niveau de connectivité actuel des écoles, pour la réalisation duquel l’AWT a été sollicité, à favoriser un niveau de connexion à l’internet optimal sur le plan pédagogique pour l’ensemble des établissements scolaires.

    Le Gouvernement wallon sera très prochainement amené à se positionner vis-à-vis de ce programme.

    Le nouveau Plan TIC pour l’éducation, désormais appelé « Plan Ecole numérique », témoigne d’ores et déjà d’une grande mobilisation d’une partie du corps enseignant et d’un souhait de s’approprier véritablement cet enjeu éducatif, sociétal et économique.

    Il convient dès lors que le monde politique soutienne cette dynamique nouvelle et contribue à favoriser son appropriation par tous, pour en optimiser l’impact.