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Les sites toxiques à dépolluer en Province de Namur

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 605 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 15/03/2012
    • de MOUYARD Gilles
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Un article de presse du 5 mars dernier listait les cinq cas sur Namur et ses alentours concernant des sites toxiques à dépolluer dont les dossiers étaient en cours de traitement à la SPAQuE.
    La centrale électrique d’Auvelais, le charbonnage Sainte-Eugénie, les glaceries Saint-Roch, la zone portuaire de Sclaigneaux et la décharge d’Anton étaient présentés comme les objectifs du Gouvernement wallon.

    Il semblerait qu’une somme de 50 millions d’euros soit dédicacée à la dépollution de ces cinq sites. Monsieur le Ministre confirme-t-il ce montant ?

    Cependant, un expert interviewé estime que cette somme pourrait grimper à 170 millions en fonction de la gravité de la pollution. Ces augmentations pourraient-elles être supportées budgétairement ?

    Quel est le phasage programmé pour la dépollution de ces sites ?
  • Réponse du 23/04/2012
    • de HENRY Philippe

    Force est de constater que l’article de presse que l'honorable membre évoque fait la part belle aux raccourcis, aux approximations et parfois même aux erreurs manifestes. Ainsi, le terme « toxique » utilisé pour qualifier des sites pollués est pour le moins maladroit : certes, des déchets ou des substances chimiques peuvent être qualifiés de « toxiques » dans certaines conditions, mais certainement pas les sites eux-mêmes. Une telle approche, de même que la signalétique utilisée pour illustrer l’article, relève davantage du sensationnalisme que de la véritable information.

    En termes d’erreurs, il faut pointer la décharge de Limoy dont la réhabilitation n’a pas encore démarré et celle d’Anton qui est terminée de puis 2000 après une lourde réhabilitation (dont coût total à ce jour : environ 7 500 000 euros). Les seules opérations actuellement menées par la SPAQuE sur ce site consistent en de la maintenance.

    De même le nombre de sites pollués dans le Hainaut dépasse très largement, et malheureusement, le nombre de 20. Je rappelle que l’inventaire de la SPAQuE relève quelque 6 000 sites pollués à des degrés divers pour l’ensemble de la Wallonie et que des estimations par comparaison avec les régions voisines de même historicité industrielle laisse à penser que 15 milles sites existeraient.

    Pour le reste, il est vrai que la SPAQuE a été chargée par le Gouvernement wallon de la réhabilitation de plusieurs sites en province de Namur. C’est bien le cas de la Centrale électrique d’Auvelais pour laquelle un montant de l’ordre de 4 millions d’euros a été réservé dans le cadre du Plan Marshall 2.vert. C’est aussi le cas du Charbonnage Ste-Eugénie de Sambreville pour 1 250 000 euros et, dans le premier Plan Marshall, des Glaceries St-Roch à Floreffe pour 6 700 000 euros et de la zone portuaire de Sclaigneaux à Andenne pour laquelle 4 500 000 euros ont été réservés.

    Bien sûr, aussi longtemps que la réhabilitation n’est pas complètement achevée, les montants que je cite ici sont estimatifs. Mais rien n’indique à ce stade qu’ils pourraient être significativement dépassés.