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Les dangers de la berce du Caucase

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 404 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 15/03/2012
    • de PECRIAUX Sophie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    En 2010, plusieurs milliers de personnes ont été brûlées au contact de la Berce du Caucase. Et certains cas ont nécessité des hospitalisations.

    La sève de la plante contient une substance qui rend la peau sensible aux UV. On peut toucher la berce sans ressentir la moindre douleur et voir des cloques apparaître parfois plusieurs jours après le contact.

    Les particuliers, appelés eux aussi à réduire les populations de berce dans leur jardin, doivent bien s'équiper (combinaison et gants imperméables) avant de s'y attaquer. Et ne pas s'exposer au soleil pendant une semaine si la peau a été en contact avec la sève de la berce.

    Hors jardins, les agriculteurs, les kayakistes, les promeneurs, les ouvriers de la voirie et les pêcheurs sont particulièrement exposés aux brûlures de cette plante, qui raffole des talus et des bords de rivières.
    En Wallonie, 1 614 sites seraient aujourd'hui envahis par la Berce du Caucase.

    Il y a un an, la Région wallonne lançait un plan de bataille contre cette plante invasive. Objectif : éradication.

    La presse a annoncé une réunion au cabinet de Monsieur le Ministre avec les administrations concernées par l’arrachage de cette plante invasive.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le bilan de ce plan de bataille à ce jour ?

    Quels moyens compte-t-il mettre en œuvre pour prévenir les citoyennes et citoyens wallons des dangers de cette plante ?
  • Réponse du 05/04/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le bilan dressé lors de la journée d’échanges et d’information technique organisée le 09 mars dernier montre que les populations de berce du Caucase sont principalement localisées le long des cours d’eau et des routes. Les plus fortes concentrations sont observées dans les provinces de Liège et du Brabant wallon.

    Depuis 2010, la cellule espèce invasives de l’administration a réalisé un inventaire complet des populations : 1 600 zones recensées pour plusieurs dizaines d’hectares.

    Lors de cette journée, il a été constaté une forte motivation de l’ensemble des gestionnaires de terrain. Les résultats des actions de lutte menées jusqu’ici sont encourageants, on observe une régression progressive des populations gérées. Toutefois, la gestion devra être poursuivie durant au moins quatre années supplémentaires pour épuiser toute la banque de graines contenue dans le sol.

    Les impacts de l’invasion constatés sur le terrain sont une forte réduction de la diversité de la flore là où la berce forme des peuplements denses.

    Plusieurs milliers de personnes seraient brûlées chaque année par la plante selon une enquête récente réalisée auprès des professionnels de la santé en Wallonie. La plupart des brûlures n’ont toutefois pas nécessité d’hospitalisation. Quelques lésions de la peau ont été beaucoup plus sévères et ont conduit à la formation de cicatrices persistantes. Par contre, le pollen produit par la plante n’est pas particulièrement allergisant.

    Dans le cadre du plan de lutte, tous les propriétaires ou gestionnaires de terrain sont sollicités pour détruire la plante sur les terrains dont ils ont la responsabilité. Cette année, un budget de 220 000 euros sera mobilisé pour assurer la lutte contre toutes les populations de berce installées sur les terrains gérés par le Service Public de Wallonie.

    Possibilité sera également donnée aux pouvoirs locaux de bénéficier de subsides régionaux pour l’acquisition de matériel de gestion et d’équipements de protection individuels. Un marché stock sera également passé entre le Service Public de Wallonie et des entrepreneurs privés pour assurer la destruction de grosses populations de berce, à la demande des communes et des provinces, pour un budget total de 100 000 euros.

    L’objectif du plan de lutte est de réduire fortement le développement de la plante et d’aboutir le plus souvent possible à son élimination locale. Il n’est toutefois pas encore possible de dire s’il sera possible de l’éradiquer complètement du territoire wallon.