/

L'efficacité du taux d'occupation spatiale de l'éolienne on-shore

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 629 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 21/03/2012
    • de EERDEKENS Claude
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    De par le fait qu'une centrale éolienne, à puissance égale, occupe un espace 100.000 fois aussi important qu'une centrale classique, il y a lieu de tenir compte, dans la planification du développement éolien, de la surface agricole nette disponible et des phénomènes de saturation qui en découlent.

    Une telle étude a-t-elle été menée par la Région wallonne et a-t-elle été commandée par Monsieur le Ministre?

    Dans la négative, pour quelles raisons?

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer qu'une éolienne occupe au KW produit 100.000 x plus d'espace qu'une centrale éolienne classique à puissance égale?

    Faut-il continuer à gaspiller à ce point le territoire wallon en implantant à tort et à travers des éoliennes terrestres dont le taux de charge en Wallonie est de 17,4 % pour un taux de charge de 35 à 40 % pour l'éolien off-shore ?
  • Réponse du 17/04/2012
    • de HENRY Philippe

    En préalable, il serait utile que l’honorable membre cite ses sources, parce qu’une centrale au gaz occupe un espace qui non seulement dépend directement de sa puissance installée, mais qui en outre ne tient pas compte de toute une série d’équipements périphériques :
    * les tankers à gaz, généralement de 40 m de diamètre, qui stockent jusqu’à 110 000 m³ de gaz à -160°;
    * les méthaniers, dont certains atteignent 290 mètres de long;
    * les installations portuaires destinées à accueillir les méthaniers;
    * les conduites de gaz destinées à transporter le gaz vers les villes;
    * les conduites de gaz pour la distribution aux particuliers;
    * etc.

    Le coefficient de 100 000 fois l’occupation des éoliennes est donc invérifiable.

    Une éolienne occupe généralement une surface au sol de 20 x 20 m, soit 4 ares, pour permettre l’accès aux engins de maintenance ou de réparation.
    Il convient d’ajouter à cela, entre l’éolienne et la route, un chemin d’accès dont la longueur varie, et dont la largeur est généralement de 4 m.

    Il est utile de préciser que tout agriculteur peut cultiver la terre en bordure immédiate de cette aire de 4 ares.

    Si l’on compte que la Wallonie comptera 900 éoliennes à l’horizon 2020, on peut considérer l’occupation spatiale des éoliennes à 900 x 4 = 3 600 ares, soit 36 hectares pour toute la Wallonie.

    Pour le surplus, la manière dont l’honorable membre énonce de façon superficielle une série d’arguments et de questions relative à l’énergie éolienne et ses impacts rend peu compte du travail réel que doit effectuer le Gouvernement wallon, à savoir l’analyse d’un ensemble de paramètres, une balance des intérêts pour aboutir au chois qui paraît le plus opportun au regard de l’intérêt général.