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Le coût de 350 millions d'euros par an du remplacement des trois plus vieilles usines nucléaires par une production au gaz

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 520 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 20/04/2012
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    « Il en coûtera 350 millions d'euros par an pour remplacer les trois plus vieilles usines nucléaires par une production au gaz », c'est ce qu'exprimait un article publié dans « l'Echo » le 29 mars 2012 en page 18.

    Compte tenu que l'une des trois centrales qui vont être fermées se situe en Wallonie, à savoir Tihange I, que va-t-il en coûter par an à la Wallonie en termes de surcoût ?

    Très clairement, si le surcoût envisagé est bien de 350 millions d'euros par an pour toute la Belgique, quelle sera la quote-part de la Wallonie au niveau du surcoût ?
  • Réponse du 11/05/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Le chiffre sur lequel l'honorable membre base sa question parlementaire provient d’un article du quotidien l’Echo qui ne cite pas sa source, mais parle d’un « proche du dossier ». Ce chiffre est donc à considérer avec toutes les précautions d’usage.

    En Belgique, le coût en apparence faible du nucléaire découle d’amortissements accélérés financés par les consommateurs et d’aides à l’investissement initial financées par les autorités publiques. Les consommateurs et les entreprises continuent d’injecter chaque année des centaines de millions d’euros dans le nucléaire via des prélèvements sur le prix de l’électricité (pour l’assainissement du passif nucléaire et la constitution des provisions pour le démantèlement des centrales nucléaires et la gestion des combustibles irradiées).

    Si le Gouvernement fédéral décidait de prolonger la durée de vie des plus vieux réacteurs, ce qui, au-delà des risques en matière de sûreté, ne ferait que reporter le problème de leur remplacement, des investissements importants devraient être consentis dans ces unités dont la construction remonte au début des années 1970. Gérard Mestrallet, président-directeur général de GDF-Suez, maison mère d’Electrabel, chiffrait en 2009 la prolongation des trois unités nucléaires belges les plus anciennes à 800 millions d’euros, ce à quoi il faudrait ajouter les investissements nécessaires à la suite des résultats des « stress tests ».

    Enfin, quelle que soit leur durée de fonctionnement, les centrales nucléaires – les trois plus vieilles comme les quatre moins anciennes - devront fermer tôt ou tard et donc un jour être « remplacées ». Dans ce cadre, les centrales modernes au gaz ont un rôle important à jouer pour assurer la transition vers une économie basée à 100% sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.