/

La production d'énergies en Région wallonne et la répartition entre les différents systèmes de production d'électricité

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 522 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 20/04/2012
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Monsieur le Ministre pourrait-il réaliser une photographie instantanée de ce qu'a été, durant le premier trimestre 2012, la production d'électricité sur le sol wallon ?

    Quelle est, durant le trimestre écoulé, la quote-part de chacun des secteurs de production de l'énergie électrique, que ce soit l'éolien, le solaire, le photovoltaïque, le nucléaire, les centrales TGV et autres formes de production d'énergie provenant du sol ou du sous-sol?

    De façon à éviter une pénurie dans la fourniture de l'électricité et sachant que le photovoltaïque ne produit de l'électricité que lorsqu'il y a du soleil et que les éoliennes ne produisent de l'électricité que lorsqu'il y a du vent, quelles sont les dispositions pratiques pour soutenir les autres modes classiques de production d'électricité et assurer la continuité de la fourniture d'électricité pour les ménages et les entreprises ?

    Quel est le soutien qui sera apporté, par exemple, par le Gouvernement wallon d'ici 2020 aux centrales TGV, et ce, année par année?

    Ne risque-t-on pas de connaître un sous-équipement en termes de production d'énergie à l'horizon 2020 s'il n'y a pas un soutien à la production d'électricité en dehors des filières vertes comme le photovoltaïque et l'éolien?

    Pour quelles raisons le projet Amercoeur Il d'Electrabel de 420 MW est-il gelé?

    Pour quelles raisons le projet pour une unité TGV a Manage de 450 MW a-t-il été classé dans un tiroir ?

    Pour quelles raisons le projet à NAVAGNE d'EDF Luminus (2 x 460 MW) est-il gelé ?

    Est-il exact que, comme l'a déclaré M. Dominique Woitrin, Membre de la direction de la CREG, les TGV actuelles ne sont plus rentables et que selon les analyses de la CREG, les centrales TGV ne servent plus que « pour de la dentelle» aujourd'hui ?

    Est-il donc exact que les unités de production gaz, implantées en Wallonie, sont de moins en moins utilisées ?

    Est-il exact que les seuils de production qui sont à la baisse ne permettraient plus de couvrir les frais fixes liés à l'investissement ?

    Si la situation est à ce point critique, pour quelles raisons le Gouvernement wallon ne fait-il rien pour que l'on produise de l'électricité dans la durée avec des quantités garanties dès lors qu'il est évident que l'électricité fournie par le solaire, le photovoltaïque ou l'éolien ne peuvent être qu'une fourniture d'appoint ?

    Risque-t-on très clairement d'avoir des coupures d'électricité en Wallonie en fonction de la politique actuellement menée ?

    Ne risque-t-on pas, si le privé, faute de rentabilité, ne veut plus investir en Belgique, de voir la Région wallonne devenir un acteur industriel construisant et faisant fonctionner en tant que puissance publique des centrales électriques comme les pays de l'Est de l'Europe avant la chute du Mur de Berlin?

    Ce scénario catastrophe ne risque-t-il pas de se produire?
  • Réponse du 15/05/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Je tiens préalablement à rappeler qu’en matière de production d’électricité, la Wallonie n’est compétente que pour ce qui concerne les énergies renouvelables et les installations de cogénération. Le plan d’équipement et la politique énergétique menée en matière d’unité de production TGV ressortent des compétences fédérales. A ce stade, je ne dispose pas encore des chiffres relatifs à la production d’électricité en Wallonie pour le premier semestre 2012.

    Récemment, la presse a évoqué un rapport "confidentiel" remis vendredi dernier aux principaux ministres du Gouvernement fédéral par l'administration fédérale de l'énergie. Ce rapport ayant fait l’objet de fuite dans la presse, n’a pas encore été transmis aux régions malgré leur demande. Il devrait néanmoins être présenté aux Ministres de l’Energie lors d’une prochaine réunion de concertation ministérielle.

    Actuellement, les centrales TGV interviennent principalement en période de pointe de consommation. A ma connaissance, le projet de TGV à Manage a été retardé, notamment à la suite du rachat de NUON par la société italienne ENI. Le problème rencontré par ces investissements résulte en partie de l’incertitude pesant quant à la sortie du nucléaire. Cette incertitude contribue à décourager les investissements alternatifs. En effet, une confirmation sans équivoque par le gouvernement fédéral de la sortie progressive du nucléaire, telle que prévue par la loi de 2003, permettrait au centrales TGV de prendre le relais et couvrir en partie la demande de base, ce qui favoriserait leur rentabilité.