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L'impact des différentes primes énergies sur l'économie wallonne

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 526 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 25/04/2012
    • de SIMONIS Isabelle
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    La mise sur pied de l'alliance emploi-environnement est un des axes importants de notre DPR. Dans ce cadre, le gouvernement a initié, renforcé ou maintenu une série de mécanismes permettant aux Wallonnes et aux Wallons d'investir dans leur logement afin de le rendre plus performant d'un point de vue énergétique. L'objectif est double : avoir un bâti de meilleure qualité et permettre le développement d'emplois locaux.

    A mi-législature, quel bilan peut-on tirer de l'octroi de ces primes ? Quel est l'impact qu'elles ont eu sur l'économie wallonne ? Combien de millions d'euros ont-ils été investis par la Wallonie et in fine quel est, d'un point de vue économique, le retour sur cet investissement ?

    En 2006, nos amis bruxellois ont été, en quelque sorte des précurseurs puisqu'ils conditionnent depuis cette date, leur prime vélo à l'achat d'un vélo en Région bruxelloise. La question qui se pose là-bas est désormais de savoir si ce précédent peut être étendu à d'autres matières et donc, également aux primes à la rénovation des bâtiments. Un premier pas a d'ailleurs été franchi en 2012 puisqu'ils identifient la localisation de l'entreprise qui réalise des travaux "primés". Que pense Monsieur le Ministre de ce mécanisme ? Ne serait-il pas intéressant de transposer ce mécanisme en Wallonie afin de garantir un retour sur investissement dans lequel tant nos entreprises que l'environnement y trouveraient leurs comptes ?
  • Réponse du 29/05/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Dans un contexte où le fédéral se désinvestit des aides aux particuliers qui entreprennent des travaux dans leur logement, il est essentiel de rappeler l’action de la Wallonie en la matière. La question de l'honorable membre porte sur le bilan à mi-législature mais je voudrais en profiter pour rappeler d’entrée de jeu que l’ensemble des primes au logement et à l’énergie sont maintenues en 2012, et même, pour certaines, encore renforcées !

    De mi-2009 au 31 décembre 2011, on peut estimer que près de 190 millions ont été investis, ou sont en passe de l’être, dans le cadre, d’une part, des primes à l’énergie (isolation, systèmes de chauffage,…) et, d’autre part, des primes au logement (travaux de réhabilitation et double vitrage). La Confédération de la Construction estime qu’une dizaine d’emplois sont créés pour chaque million d’euros investi. Il faut bien entendu interpréter ces chiffres comme des balises et non des certitudes, du fait du nombre de variables externes pouvant influencer la création d’emplois dans ce secteur.

    Nous savons tous que les emplois dans le secteur de la construction et de la rénovation sont par principe des emplois non délocalisables. Empiriquement, on peut parier que la toute grosse majorité des entreprises réalisant des travaux en Wallonie sont wallonnes. Par contre, la place de Bruxelles, au carrefour des deux autres régions, la rend par définition plus vulnérable à la concurrence de celles-ci, ce qui peut expliquer les dispositions dont l'honorable membre fait état dans sa question. Mon administration ne dispose pas de statistiques sur la provenance des entreprises qui effectuent les travaux au bénéfice desquels les primes sont octroyées. Mais, je ne souhaite pas restreindre l’accès aux primes à certaines entreprises, tout comme je n’espère pas que l’activité de nos entreprises s’arrête aux frontières de la Wallonie. Ce n’est effectivement pas le modèle que je désire voir apparaître dans la Belgique de demain.