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Un compromis sur l'atome

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 563 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 29/05/2012
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Un compromis sur l'atome, ainsi titrait « Le Soir Economie » du 10 mai 2012 en page 21 sous la signature de Joan Condijts.

    II apparaît de cet article que les experts de l'Administration de l'Energie ont présenté au Secrétaire d'Etat fédéral à l'Energie, Monsieur Melchior Wathelet, la première mouture du plan d'équipement électrique du royaume.

    Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance de ce plan d'équipement qui bien entendu a des répercussions sur la production d'énergie en Wallonie ?

    Cet article fait état du caractère confidentiel de ce document dont il est pourtant important qu'il puisse être connu des responsables publics et du grand public.

    Ce qui est plus inquiétant dans ce rapport serait l'identification des manques de capacité.

    S'il y a manque de capacité de production d'électricité en Belgique, il y aura évidemment un déficit dans la production d'électricité en Wallonie, quelque soit les efforts en cours pour la production de l'électricité verte.

    Selon ce rapport, le développement de l'énergie verte (éoliennes et panneaux photovoltaïques), rend les unités de production au gaz difficilement rentables et ce phénomène serait observé partout en Europe.

    Monsieur le Ministre est-il conscient de la gravité de la situation actuelle qui fera courir la Wallonie à la catastrophe d'ici quelques années ?
  • Réponse du 14/06/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Le document auquel l'honorable membre se réfère n’est pas un « plan d’équipement » à proprement parler, mais bien un rapport de l’Administration fédérale de l’énergie ayant pour objectif de définir l’adéquation à court terme (2012-2017) entre les moyens de production d’électricité et les besoins.

    J’ai récemment déploré que ce rapport n’ait pas fait l’objet d’une concertation avec les régions ou d’une consultation des régulateurs. Comme déjà évoqué il y a peu à l’occasion d’une question d’actualité, le rapport a été présenté aux Ministres de l’Energie le 21 mai dernier.

    Il en ressort que, dans le scénario de réduction de la demande, les capacités de production et les importations disponibles sont suffisantes pour couvrir les besoins.

    En outre, le rapport pointe comme origine du besoin de flexibilité du parc de production belge et de mesures permettant une gestion active de la demande, la combinaison d’une injection croissante d’énergie renouvelable avec une production en base par les centrales nucléaires non-flexibles. Le nucléaire augmente donc le besoin en capacité de production flexible. Ironie du sort, comme le relève Agoria, les investissements dans ces nouvelles capacités flexibles sont justement freinés par la surcapacité actuelle et l’incertitude pesant sur le phasing-out nucléaire. Seule une décision claire du fédéral confirmant la sortie du nucléaire selon le calendrier prévu est à ce stade susceptible de mettre un terme à ces incertitudes qui freinent les investisseurs.

    Comme l'honorable membre le sait, je suis très attentif à ces matières qui ont un impact direct sur la politique régionale de l’énergie. Cependant, la sécurité d’approvisionnement, le nucléaire et le plan d’équipement en moyens de production d’électricité ressortent des compétences fédérales.