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Waltech, le nouvel institut pour mieux coordonner la R&D

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 564 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 29/05/2012
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Waltech, nouvel institut pour mieux coordonner la R&D, ainsi titrait «L'Echo» du 15 mai 2012, page 6.

    Cet article extrêmement intéressant évoque la volonté de Monsieur le Ministre d'assurer une meilleure articulation globale de la thématique traitée.

    A priori, je tiens à saluer l'initiative ...

    Cela dit, Monsieur le Ministre pourrait-il, à l'attention du parlement, exposer ce qu'est sa stratégie en la matière à partir d'un constat de façon à pouvoir définir pour l'avenir la trajectoire souhaitée et les retombées escomptées ?
  • Réponse du 15/06/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Ainsi que j’ai déjà pu l’indiquer oralement au collègue de l'honorable membre, Monsieur Mouyard, en séance du mardi 20 mai 2012, j'ai en effet entamé, voici plusieurs mois, une réflexion visant à redéployer et réorganiser les 22 centres agréés wallons. Il s'agit du prolongement d'une dynamique entamée sous la précédente législature et répondant à une réelle demande du terrain ainsi que nos nombreux contacts avec les acteurs le confirment. La structuration des centres de recherche agréés est en outre prévue par la Déclaration de politique régionale 2009-2014 et par la Stratégie Recherche 2011-2015 que j’ai proposée aux gouvernements.

    L’activité des centres de recherche agréés (CRA) est primordiale pour les entreprises et c’est un outil essentiel du redéploiement économique et industriel wallon durable. De plus, ils sont les interlocuteurs privilégiés des entreprises (en particulier les PME) désireuses d'améliorer leur processus ou de développer un nouveau produit.

    Nombreux sont les constats soulignant le besoin d’une meilleure structuration des centres. Ainsi, sous la précédente législature, le Gouvernement wallon a approuvé quatre notes d’orientation relatives à l’avenir des centres agréés wallons. La dernière, datant du 6 novembre 2008 et ayant fait l’objet d’un long processus de concertation avec ACCORD-Wallonie et le CPS, constatait que le manque de structuration des CRA génère diverses difficultés : manque de visibilité globale des centres si l’on sort de leur métier spécifique et de leur clientèle attitrée ; visibilité internationale très variable d’un CRA à l’autre, risque de recouvrement des compétences, stratégies individuelles de recherche et d’acquisition d’équipements, et dans certains cas santé financière préoccupante.

    Le nombre important de centres de recherche en Wallonie (22) est l’une des principales sources du manque de lisibilité, d’autant que leur naissance n’a pas été concomitante, de sorte que certaines thématiques se recoupent et que la cohérence globale en souffre. Afin de positionner la Wallonie comme fer de lance dans l’innovation technologique sur la scène internationale, il est nécessaire de renforcer et de visibiliser les compétences et richesses technologiques, situées au sein des centres de recherches, via une meilleure articulation globale des thématiques traitées et en tenant compte de l’importance d’atteindre une masse critique nécessaire à l’excellence de la recherche. Le paysage doit être remodelé afin de mieux faire face aux exigences internes et externes à la Wallonie, et de mieux s’adapter aux mutations technologiques, non technologiques et sociales.

    Il faut se donner pour objectif de rendre un excellent service aux clients des centres de recherche, à savoir les entreprises, et tout particulièrement les PME qui sont les clientes privilégiées des centres. Plus concrètement, il s’agit d’augmenter le nombre d’entreprises touchées, d’améliorer davantage la qualité de l’offre des centres pour augmenter l’apport technologique aux entreprises (notamment via l’acquisition de nouvelles technologies, le réseautage international…), d’accélérer les transferts technologiques, tout en maintenant et renforçant les nombreux atouts des centres actuels (expertise, dynamisme, réactivité, proximité…).

    Une meilleure structuration facilitera non seulement l’accès des entreprises régionales à l’expertise présente dans les centres, mais elle encouragera l’« open innovation » et permettra à la Wallonie d’accroître son attractivité auprès des entreprises et institutions de recherche étrangères.

    Tels sont les constats qui fondent ma stratégie en la matière et les retombées escomptées de cette simplification progressive du paysage.