/

La manière de réduire les inégalités hommes-femmes en matière de mobilité

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 791 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 29/05/2012
    • de PECRIAUX Sophie
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    La semaine dernière, le CWEHF (Comité wallon de l’égalité entre les hommes et les femmes) organisait un colloque sur les inégalités en matière de mobilité.

    Le conseiller de Monsieur le Ministre y a exposé la nouvelle vision de Monsieur le Ministre de l’Aménagement du Territoire pour le 21e siècle.

    Il a mis en évidence toute une série de raisons de freiner l’étalement urbain et nous a présenté les Ateliers du Territoire qui se sont tenus de mai à octobre 2011.

    Si plus d’hommes que de femmes ont répondu à l’enquête, il n’y a pas de grande différence d’opinion entre les deux sexes.

    Le CWEHF soutient bien évidemment la démarche de consultation vers tous les publics, revendique un maillage plus important des TEC pour faciliter les déplacements des femmes et bien d’autres moyens de faciliter leur mobilité.

    Par ailleurs, notre attention a également été attirée vers d’autres modes de transport et notamment le covoiturage, plusieurs expériences nous ont d’ailleurs été présentées.

    Je voudrais pour ma part attirer aussi l'attention de Monsieur le Ministre sur les violences faites aux femmes lors de leurs déplacements.

    Sa collègue, la Ministre de l’Egalité des chances a lancé un plan global d’égalité et je l’interroge d’ailleurs sur les suites qui lui sont réservées.

    Monsieur le Ministre peut-il nous dire quelles mesures concrètes il a prises pour réduire les inégalités en matière d’inégalité en mobilité ?

    A-t-il eu connaissance d’expériences menées, notamment à Québec, où les chauffeurs de bus dès la nuit tombée peuvent déposer les usagères en face ou plus à proximité de leur domicile, et où les abris-bus sont mieux éclairés, où on peut entrer facilement en contact avec un service d’urgence …. ? Compte-t-il s'inspirer de ces différentes expériences ?
  • Réponse du 04/07/2012
    • de HENRY Philippe

    Depuis de nombreuses années déjà, le TEC a élaboré diverses mesures tant préventives que répressives destinées à augmenter la sécurité et, surtout, le sentiment de sécurité tant de son personnel que de sa clientèle. Ce travail s'est fait sans distinction particulière selon les catégories de personnes touchées, si ce n'est qu'une attention particulière est naturellement portée sur les personnes plus fragilisées en matière de sécurité.

    Il est fréquent que les contrôleurs ramènent en voiture un enfant perdu sur le réseau jusque chez lui, s'assurant par ailleurs que quelqu'un sera présent pour l'accueillir. De même patienter qu'une personne handicapée ou âgée ait le temps de s'installer dans le bus avant le démarrage fait partie des réflexes professionnels de tout bon conducteur d'autobus. Pour ce qui concerne les femmes, il est aussi régulier qu'un conducteur constatant un environnement peu sécurisant à l'approche d'un arrêt lorsqu'il fait nuit, par exemple, dépose la cliente à quelques mètres pour lui éviter tout souci.

    De manière plus systématique, il paraît aussi évident pour le Groupe TEC lors de l’étude de la localisation des arrêts de favoriser, entre deux possibilités, celle qui offre le plus de sécurité aux femmes, hommes et enfants (zone d’arrêt, éclairage, accessibilité de l’arrêt, localisation, etc.).

    Je n’ai pas connaissance de l’expérience menée à Québec et serais intéressé de prendre connaissance de ses modalités concrètes.