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Les ultimes éoliennes attribuées en Mer du Nord

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 647 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 04/07/2012
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique
    « LES ULTIMES éoliENNES ATTRIBUéES EN MER DU NORD », ainsi titrait « Le Soir » en page 23 de son édition du 7 juin 2012.

    Les projets éoliens en Mer du Nord seront une réalité d'ici quelques années.

    L'Etat fédéral a, dans ce dossier, admirablement travaillé.

    Les projets éoliens ainsi concédés aboutiront à produire de l'électricité en un lieu qui ne gène personne avec une quantité d'électricité correspondant à deux réacteurs nucléaires de puissance moyenne. C'est admirable!

    Force est de constater que les investisseurs des éoliennes off shore viennent de tous les horizons, belges et étrangers.

    Cette politique de production énergétique est bien plus intéressante que celle menée par l'actuel Gouvernement wallon qui s'acharne à vouloir implanter, parfois à tort et à travers, un millier d'éoliennes en Wallonie. A terme, quand on pourra le juger, cela apparaîtra comme une erreur historique ayant appauvri la Wallonie, ses ménages et ses entreprises.

    Il est très intéressant dans cet article du journal « Le Soir» de constater que la première concession de projets éoliens approuvée par le Gouvernement fédéral comprenait la SRIW dont on connaît l'importance pour l'économie wallonne en tant que Holding public wallon.

    Il faut aussi noter l'intervention dans ce projet de la SOCOFE, une structure publique où la Wallonie a une part très importante.

    Force est de constater que Colruyt investit dans les projets 2 et 3.

    Ce distributeur néerlandophone a de la suite dans les idées ...

    Electrawinds du Nord du pays investit dans les projets 4 et 5.

    Notons la forte implication d'Aspiravi dans les projets 2 et 6.

    Aspiravi est une structure publique flamande qui a eu l'intelligence d'investir dans l'éolien en Mer du Nord, de faire peu d'investissements en éoliennes on shore en Flandre, mais qui se lance dans une course effrénée pour obtenir des permis en Wallonie. Cette entreprise s'est vue refuser dans des conditions rocambolesques le permis d'implanter des éoliennes sur Fernelmont et Héron à la suite d'une décision récente du Conseil d'Etat sur requête de la Ville d'Andenne.

    Le Vice-Premier Ministre néerlandophone Johan Vande Lanotte soutient fermement l'extension de cette entreprise non seulement dans les eaux territoriales belges dépendant du Gouvernement fédéral, mais aussi en Wallonie.

    Il est aussi permis de découvrir qu'Electrabel s'offre la part du gâteau dans l'ultime concession accordée par le Gouvernement fédéral.

    Quelle tristesse que la Wallonie n'ait pas été plus active à l'exception de la SRIW et de la SOCOFE !

    Monsieur le Ministre est-il conscient que son action, dans 10 ou 15 ans, sera peut-être jugée comme un véritable désastre programmé pour la Wallonie?

    Pour quelles raisons Monsieur le Ministre, en place depuis le 17 juillet 2009, n'a-t-il pas pris des initiatives pour que des entreprises wallonnes puissent se tailler une part plus importante de la production énergétique des éoliennes de la Mer du Nord correspondant à son poids dans l'Etat belge?

    Si la Belgique devait disparaître à la suite de la montée irréversible de la NVA lors des prochaines élections en Flandre, ce sera un désastre pour la Wallonie.
  • Réponse du 24/07/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    L'honorable Membre est toujours opposé l’éolien off-shore et on-shore, alors que ces deux types de technologie seront nécessaires (et non concurrents) en vue d’assurer notre avenir énergétique. J’ai déjà à maintes reprises argumenté cette évidence, mais apparemment en vain vis-à-vis de Monsieur le Député.

    En évoquant ‘le désastre programmé pour la Wallonie’, l'honorable Membre entretient la sinistrose plutôt que de proposer des pistes constructives.

    Par ailleurs, il fait fi de l’opinion publique générale des acteurs socio-économiques notamment Agoria et plus généralement le CESW, et de la société civile qui soutiennent le développement de l’énergie éolienne en Wallonie. Seule l’association Vents de Raison s’oppose expressément avec un discours anti-éolien, mais je ne puis imaginer que Monsieur le Député considère que seule association pour se forger son opinion sur l’éolien en Wallonie.

    Des entreprises wallonnes sont actives dans le développement off-shore en mer du Nord, notamment via le consortium Power@sea, dont le Socofe et Ecotech Finance (SRIW) sont effectivement des actionnaires importants. Ils sont d’ailleurs déjà associés dans le cadre du projet C-Power, premier champ éolien off-shore.

    Monsieur le Député n’évoque que les bras financiers qui investissent. Or il faut aussi considérer l’ensemble de la filière et notamment les entreprises en amont. Certaines entreprises wallonnes sont déjà des fournisseurs réputés auprès des assembleurs d’éoliennes tandis que d’autres le sont davantage au niveau de la mise en place de parcs éoliens. Notons que ce savoir-faire repose essentiellement sur les compétences issues du tissu industriel historique de la Wallonie.

    En tant que ministre du développement durable et initiateur des Alliances Emploi-Environnement, j’ai pris plusieurs initiatives pour accompagner l’essor éolien à l’horizon 2020 de création de valeur ajoutée et d’emploi sur le territoire régional. Ainsi, j’ai noué des contacts fréquents avec l’industrie technologique wallonne lors de l’identification des ingrédients nécessaires pour aboutir à cet objectif, à savoir :
    - un objectif ambitieux pluri-annuel, porté par l’ensemble du gouvernement ;
    - un mécanisme d’appel d’offres pour optimiser le choix du meilleur projet ;
    - un critère d’attribution lié aux retombées socio-économiques régionales.