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La note d'orientation sur la stratégie de réduction des populations de gibiers et les zones urbaines et péri-urbaines

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 606 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 10/07/2012
    • de SIMONIS Isabelle
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine


    Ayant pris connaissance du compte-rendu des travaux de notre commission des travaux publics, de l'agriculture, de la ruralité et du patrimoine ainsi que de la note d'orientation sur la stratégie de réduction des populations de gibiers, je constate que si une série de mesures, pour la plupart positives, vont être mises en oeuvre par le gouvernement, je constate que les zones urbaines et péri-urbaines ne sont que très peu prises en considération.

    Comme j'ai déjà eu l'occasion de le plaider au sein du Parlement, la présence de grand gibier et plus particulièrement de sangliers pose des problèmes importants en zone urbaine et péri-urbaine. Dans la note d'orientation, aucune mesure spécifique ne vise la présence de sangliers dans les zones urbaines et péri-urbaines. Qu'en est-il ? On ne gère pas la présence du sanglier de la même façon à Vielsalm que sur la citadelle de Namur.

    Lors de la commission du 2 juillet dernier, Monsieur le Ministre indiquait, d'une part, faciliter les opérations de destruction et, d'autre part, je cite : "Il y a d'autres propositions qui sont plus anecdotiques, qui n'auront pas pour objectif ou comme résultat de vraiment diminuer les populations.".

    A ce sujet, un de nos collègues, bourgmestre d'une grande ville wallonne, constatait le manque d'efficacité des modes de destruction traditionnel en général et des battues administratives en particulier.

    Quelles sont les propositions anecdotiques que Monsieur le Ministre n'a pas suives ? Pour chacune d'entre elles, peut-il nous indiquer les raisons de son choix ?

    La présence de sangliers en zones urbaines et péri-urbaines n'est pas un phénomène wallon, il est présent dans plusieurs villes européennes. Les services de Monsieur le Ministre ont-ils étudié la façon dont nos voisins géraient ces situations ? Quelles leçons en ont-ils tiré ?

    Plus spécifiquement, pourquoi la chasse à l'arc, sur des territoires précis et en collaboration avec les autorités locales, n'a-t-elle toujours pas les faveurs de Monsieur le Ministre ?
  • Réponse du 20/07/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Je souhaite rappeler tout d’abord qu’une des meilleures solutions contre les dégâts dans les zones urbaines et périurbaines doit, comme dans les zones rurales, être préventive :
    - par l’installation de protection efficace autour des propriétés.
    - par la gestion efficace des déchets qui ne doivent pas être abandonnés à la portée des animaux.
    - par l’abandon d’un apport volontaire de nourriture par certains résidents, qui par « sympathie » pour les animaux, nourrissent artificiellement le gibier et ce, faut-il le préciser, en toute illégalité.

    En outre, chaque ville et commune confrontée à une telle situation doit mettre tout en œuvre pour que les zones potentielles de refuge du grand gibier dans ces zones urbaines et périurbaines puissent faire l’objet d’opérations de chasse ou de régulation du grand gibier. A cette fin, je rappelle que le Département de la Nature et des Forêts se tient à la disposition des villes et communes concernées afin de les assister dans une telle démarche, tout particulièrement les aider à louer le droit de chasse sur leurs propriétés et leur délivrer des autorisations de destruction.

    L’expérience française démontre aussi que l’usage de l’arc comme moyens de régulation ne permet pas de diminuer les populations urbaines et périurbaines de grand gibier.