L'augmentation de l'offre de pratique du sport pour les personnes handicapées
- Session : 2011-2012
- Année : 2012
- N° : 203 (2011-2012) 1
2 élément(s) trouvé(s).
Question écrite du 13/09/2012
- de MOUYARD Gilles
- à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances
Madame la Ministre a annoncé en marge des jeux paralympiques de Londres, vouloir doper la pratique du sport chez les personnes handicapées.
Son objectif est donc de voir la création de clubs capables d’accueillir et d’encadrer les sportifs handicapés.
Madame la Ministre peut-elle préciser ses déclarations ? A-t-elle une idée des structures de base nécessaires ? A-t-elle déjà pu aborder la question avec son collègue en charge du sport ?
Réponse du 11/10/2012
- de TILLIEUX Eliane
L’objectif d’augmenter la pratique sportive auprès des personnes en situation de handicap s’inscrit pleinement dans les principes développés par la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées ratifiée en juillet 2009 qui prévoit d’encourager et de promouvoir la participation, dans toute la mesure du possible, des personnes handicapées aux activités sportives ordinaires à tous les niveaux.
Depuis des années, les personnes handicapées et les associations qui les représentent agissent pour que le concept d'intégration soit présent dans toutes les structures de socialisation. Et chacun sait à quel point le sport constitue un vecteur important et de socialisation et de santé. L’activité sportive permet précisément à la personne handicapée de participer à la vie sociale et de prendre part à une vie associative.
Il s’agit aussi d’organiser et de mettre au point des activités sportives et récréatives qui leur soient spécifiques et de faire en sorte que les personnes handicapées y participent.
Il convient donc d’encourager la mise à leur disposition de moyens d’entraînement, de formation et des ressources nécessaires.
Peu de personnes imaginent qu’il est possible d’avoir une simple activité physique parce qu’on présente un handicap. C’est pour cette raison qu’il faut également travailler à l’information et à la sensibilisation des personnes handicapées, de leur famille, de leurs proches.
En effet, comme pour tout un chacun, l’activité physique est une source du bien-être individuel.
Sur le plan physique, la pratique sportive permet d’obtenir une meilleure forme ; elle a aussi un impact sur la santé, l’hygiène de vie.
Le sport améliore l’estime de soi, l’assurance acquise grâce au sport permet de franchir des barrières physiques, mais aussi psychologiques. L’activité sportive pousse aussi celui qui la pratique, à l’extérieur, au contact des autres. Ainsi, grâce à l’engouement qu’il suscite et au dépassement de soi qu’il permet, le sport contribue à l’intégration des personnes handicapées dans la société.
Le contrat de gestion 2012-2017 de l’AWIPH prévoit d’accroître la participation des personnes handicapées à des activités de loisir, de sport, de tourisme et de culture. Les travaux en cours seront poursuivis et les contacts avec les acteurs des secteurs seront maintenus et renforcés.
Bien entendu, les actions à mener seront concertées avec mon collègue André Antoine, compétent tant en manière des infrastructures qu’en matière de sport pour personnes handicapées.
Ainsi, il faut se réjouir que des modifications soient prévues dans le décret sport en vue de favoriser l’inclusion. L’objectif est de permettre aux clubs sportifs, qui développent une section handisport, de s’inscrire à la fois à leur fédération et à la ligue sportive pour personnes handicapées.
À l’instar du sport valide, les subventions pour les activités sportives sont accessibles aux clubs handisport.
Les subventions facultatives sport de quartier, camp sportif, été jeunes prévoient une majoration de subvention lorsque les activités sont adaptées. Des stages adaptés sont organisés dans les centres ADEPS qui accueillent tout au long de l’année des groupes pour la pratique sportive adaptée.