Les champs photovoltaïques avec participation citoyenne

• Session : 2012-2013
• Année : 2012
• N° : 44 (2012-2013) 1

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• Question écrite du 18/10/2012

  • de EERDEKENS Claude
  • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique
  
  Monsieur le Ministre encourage les particuliers à investir dans des éoliennes de telle sorte que les pouvoirs locaux, d'une part, mais aussi les particuliers, puissent devenir, dans une proportion à déterminer, actionnaires et partenaires de l'implantation d'une ou d'éoliennes.
  
  Parallèlement, Monsieur le Ministre est-il favorable à la création de champs photovoltaïques avec participation citoyenne?
  
  Beaucoup de personnes ont envie d'investir dans des panneaux photovoltaïques, mais estiment que cela peut être inesthétique pour leur immeuble d'habitation.
  
  Des dizaines de témoignages me sont parvenus de personnes qui attendent la création d'un champ photovoltaïque avec participation citoyenne pour investir dans les mêmes conditions que les particuliers qui installent des panneaux sur leur toiture.
  
  Monsieur le Ministre est-il favorable à la réalisation d'un tel projet?
  
  La ville d'Andenne se propose de réaliser à proximité d'un poste de transformation d'ELIA situé à Seilles une première expérience de panneaux photovoltaïques sur des terrains communaux. Le coût du raccordement est réduit puisque ces terrains se situent à quelques dizaines de mètres du poste d'ELIA.
  
  Monsieur le Ministre a-t-il la volonté de soutenir un tel projet en permettant à des citoyens intéressés d'investir à due concurrence d'une production de 10 kwa pour réaliser un des premiers champs photovoltaïques à participation citoyenne en Wallonie?

• Réponse du 05/11/2012

  • de NOLLET Jean-Marc
  
  Dans le cadre de l’arrêté du Gouvernement wallon du 30 novembre 2006 relatif à la promotion de l’électricité produite au moyen de sources d’énergie renouvelables ou de cogénération, le soutien à la production d’électricité photovoltaïque privilégie la production qui est autoconsommée, plutôt que la revente de l’électricité générée sur le réseau. On évite en effet les pertes d’énergie liées au transport sur le réseau. Le développement d’un champ photovoltaïque par un nombre important de citoyens ou une commune est possible, mais le soutien sera plus important si au moins 50 % de la production est autoconsommée.
  
  Avant d’encourager le développement de centrales solaires photovoltaïques sur le sol, il est utile d’utiliser le potentiel important offert par les toitures des entreprises ou encore des bâtiments publics. Actuellement, ces toitures offrent des surfaces suffisantes pour développer des installations de moyennes et grandes puissances tout en autoconsommant une bonne partie de l’électricité produite.
  
  Dans un souci de développer une expertise locale qui soit capable, à l’avenir, de répondre à la demande croissante tant en terme du nombre d’installations que de leurs tailles, il est important de ne pas brûler les étapes. Une période de transition est donc nécessaire pour faire évoluer un paysage photovoltaïque dans lequel les installations de moyennes et grandes puissances vont progressivement prendre plus d’importance. Le développement de centrales solaires sur le toit de nos petites et moyennes entreprises répond à cet objectif.
  
  À un stade ultérieur, et notamment lorsque le prix des installations solaires photovoltaïques aura suffisamment baissé pour devenir aussi performant du point de vue coût-efficacité que d’autres sources d’énergie renouvelable, il sera possible d’envisager le développement de centrales solaires photovoltaïques au sol. Celles-ci devront s’inscrire dans une cohérence au niveau de l’aménagement du territoire pour satisfaire au maximum les différentes occupations du sol qu’il s’agisse de l’agriculture, de l’urbanisation ou encore des espaces naturels.