Le développement de la filière miscanthus en Wallonie
- Session : 2012-2013
- Année : 2012
- N° : 43 (2012-2013) 1
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Question écrite du 29/10/2012
- de MOUYARD Gilles
- à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
La discussion autour du développement de la filière miscanthus en Wallonie est en cours depuis plusieurs années.
La culture de cette plante reste très intéressante en raison d’une grande possibilité de rendements énergétiques. Cependant rares sont les cultivateurs qui se mettent à la production du miscanthus chez nous.
Pourquoi un tel désintérêt malgré une demande existante en Wallonie ? Que fait la Région pour encourager ce type de culture ?
Réponse du 21/11/2012
- de DI ANTONIO Carlo
Comme je l’ai déjà dit à M. le Député Seneseal, je suis très attentif à ce que le développement de filières agricoles de biomasse énergie se fasse dans le respect de standards stricts en matière d’éthique et de durabilité. Nous devons nous garantir de l’absence d’effet négatif sur l’environnement et la sécurité alimentaire.
Le miscanthus est une plante très intéressante. C’est notamment pour cela que depuis 2003, nous soutenons financièrement l’ASBL VALBIOM, dans le cadre de leur convention-cadre, qui effectue différents travaux et publie divers documents qui concernent le miscanthus.
Mon prédécesseur a soutenu trois projets majoritairement axés sur la maitrise de la phytotechnie, la valorisation énergétique et la sélection des cultures énergétiques adaptées au territoire wallon. Grâce à ces travaux, il apparaît effectivement que le miscanthus est une plante prometteuse et la maîtrise de sa production a fortement progressé. Les conditions semblent donc réunies pour produire efficacement du miscanthus en Wallonie.
Mais si la plante a du potentiel, il faut qu’elle trouve ses débouchés !
Il m’a semblé dès lors impératif d’orienter les efforts vers la structuration de la filière du miscanthus et la recherche de débouchés. Cependant celle-ci ne sera plus limitée aux seules valorisations énergétiques, mais également aux valorisations non énergétiques (matériaux biosources). J’ai donné mon accord récemment pour un projet de recherche intitulé « MISVALOR » allant dans ce sens.
Tout en accompagnant les agriculteurs soucieux de se diversifier dans des cultures comme le miscanthus, ma volonté reste d’examiner en détail l’ensemble pistes de déploiement de la filière biomasse agricole.