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La perte de 66 emplois chez Kraft foods à Rhisnes

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 32 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 19/11/2012
    • de PREVOT Maxime
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    La direction du site Kraft Foods de Rhisnes a annoncé un plan de réduction du personnel de 10%, induisant le licenciement de 66 travailleurs, soit 58 ouvriers et 6 employés. Dépendant à 98% de l’exportation de sa production, le site paye la crise qui touche ses trois principaux marchés qui sont l’Espagne, l’Italie et l’Angleterre.

    Si la mauvaise nouvelle était attendue par les organisations syndicales et les travailleurs, elle n’en constitue pas moins une mauvaise nouvelle pour l’emploi dans un contexte déjà difficile.

    Dans le même temps, la direction annonce un investissement de 2,8 millions d’euros dans l’automatisation et l’amélioration des infrastructures gage, selon elle, de la pérennité du site.

    L’investissement de 2,8 millions d’euros envisagé par la direction sur le site bénéficiera-t-il d’aides à l’investissement de la Wallonie ?

    Ces aides seront-elles assorties de conditions de maintien de l’emploi ?

    Une aide de la Wallonie, via l’expertise d’acteurs économiques tels la SOGEPA ou l’AWEx, est-elle envisageable afin d’aider le site à se redéployer vers de nouveaux marchés et, de la sorte, préserver l’emploi ?
  • Réponse du 15/01/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Kraft Foods, ou désormais Mondelez International (société nouvellement créée), est une entreprise cotée en bourse qui produit et commercialise des aliments sous différentes marques bien connues de tous : Côte d’Or, LU, Milka, Oreo, Philadephia, Stimorol et Toblerone.

    Avec 26 000 travailleurs dans 17 pays, Mondelēz International est leader en Europe. Elle enregistre un chiffre d’affaires consolidé annuel d’environ 36 milliards de dollars et est présente dans plus de 100 pays.

    En Belgique, Mondelēz International dispose de 3 sites :
    - Hal (production de chocolat) ;
    - Herentals (production de biscuits et de chocolat) ;
    - Namur (production de fromage et de snacks).

    Courant du mois d’avril, un nouveau directeur a été désigné, et depuis lors, un processus de restructuration a été mis en place dans lequel les axes principaux peuvent être résumés comme suit :
    - diminution des coûts ;
    - augmentation de la productivité.

    Le 29 octobre dernier, la direction de l’entreprise a annoncé son intention de procéder à un licenciement collectif au niveau belge ; 503 travailleurs seraient concernés, dont 66 personnes (58 ouvriers et 8 employés) sur le site de Namur. Cette annonce est dramatique pour l’ensemble des travailleurs.

    Selon la direction de l’entreprise, un environnement économique totalement perturbé (baisse de volume, augmentation des coûts de production, diminution des marges) pèse sur le groupe. Elle souhaite donc s’adapter, tout en précisant qu’elle devra passer un cap difficile. La procédure Renault a donc été initiée.

    Il ne s’agit malheureusement pas de la première vague de licenciement sur le site de Kraft Foods. En effet, l’usine Kraft de Rhisnes a déjà connu dans un passé proche une restructuration de son personnel : de septembre 2009 à septembre 2010, 60 travailleurs ont été victimes d’une première vague de licenciement.

    Depuis plusieurs semaines à présent, la Région wallonne est informée de la situation économique de l’entreprise.

    Un groupe de travail multidisciplinaire a été mis en place et a pour but d’accompagner l’entreprise au mieux dans le contexte actuel afin de pérenniser un maximum d’emploi.

    Les cinq dimensions de l’accompagnement peuvent être résumées comme suit :
    1. Accompagnement au niveau de la formation des travailleurs (Forem) ;
    2. Amélioration de la sécurité en matières énergétiques, de sécurité, d’épuration des eaux (avec le BEP) ;
    3. Étude de faisabilité d’un soutien économique via la DGO6 notamment pour le projet d’investissement pour l’année 2013 et qui se chiffre à environ 2 800 000 euros ;
    4. Étude sur le statut des travailleurs ;
    5. Etude sur l’optimisation des achats intra Kraft Foods.

    Des contacts réguliers avec la direction de l’entreprise sont toujours en cours.