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La volonté d’augmentation de la production laitière en Flandre après 2015

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 85 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 30/11/2012
    • de PREVOT Maxime
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Le ministre-président et ministre de l’agriculture flamand vient de déposer les conclusions d’une enquête réalisée auprès des producteurs laitiers de Flandre afin de définir les orientations que ces derniers désirent donner à la production laitière après 2015.

    Il en ressort que les acteurs de ce secteur envisagent d’augmenter la production de 30 % d’ici 2018. Soit une augmentation moyenne de 255.000 litres par producteur.

    Pour le ministre, cette croissance, supérieure à la croissance actuelle de 13,5% en Flandre, témoigne des bonnes orientations de la politique menée par le Gouvernement flamand afin de préparer ce secteur à la période post-quotas.

    Monsieur le Ministre envisage-t-il de réaliser une enquête de ce type auprès des producteurs laitiers wallons ?

    Si les résultats devaient témoigner d’une volonté analogue d’augmentation de la production, un soutien particulier serait-il accordé ?

    Monsieur le Ministre peut-il nous communiquer l’évolution du montant moyen d’investissement dans les exploitations laitières entre 2005 et 2009 ?
  • Réponse du 11/12/2012 | Annexe [PDF]
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les chiffres sont bien ceux qui ont cité comme résultats de l’enquête menée en Flandre. Ce type de résultats n’est pas spécifique à la Flandre. C’est ainsi qu’en Irlande un objectif d’augmentation de 50 % de la production d’ici 2020, augmentation basée sur des conditions climatiques favorables et une alimentation à l’herbe, est annoncé.

    Il me semble cependant que les chiffres de l’enquête flamande doivent être quelque peu nuancés :
    * Les répondants à l’enquête (22 % des producteurs) proviennent essentiellement d’exploitations plus grandes et plus productives que la moyenne, avec un plus fort potentiel de croissance ;
    * D’autres facteurs peuvent venir limiter la croissance de la production :
    - l’évolution du prix du lait et des marges de production (voir à cet égard les nombreuses questions orales et écrites récentes concernant la crise dans le secteur du lait) ;
    - l’évolution de la PAC et en premier lieu le devenir des droits au paiement unique ;
    - la disponibilité en capital ;
    - la disponibilité en terres pour la production fourragère ;
    - les considérations environnementales plus particulièrement en matière d’effluents d’élevage.
    Il ressort également de l’enquête que la question des relations entre les producteurs et les acheteurs de lait et donc de la place du producteur dans la filière alimentaire constitue une préoccupation de premier plan.

    Pour ma part, la croissance de la production à tout prix ne peut pas être la seule réponse aux problèmes actuels des producteurs laitiers. Différentes autres pistes peuvent être envisagées seules ou en combinaison :
    * amélioration des marges par la maîtrise des coûts et l’augmentation de la valeur ajoutée ;
    * augmentation de l’autonomie alimentaire des exploitations.

    Pour ce qui est de la dernière partie de la question relative aux investissements récents dans le secteur du lait, on trouve au tableau 1, en annexe, un récapitulatif des investissements bénéficiant d’une aide FIA/AIDA/ISA depuis 1997. Le tableau 2, en annexe, donne un résumé des investissements totaux et du capital d’exploitation dans les exploitations laitières du réseau comptable géré par mon Administration (Direction de l’Analyse économique agricole).