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Les licenciements sur le site d’Alcatel-Lucent à Namur

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 49 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 10/12/2012
    • de PREVOT Maxime
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    A la mi-octobre, le groupe international de télécommunication Alcatel-Lucent annonçait la suppression de 5.490 emplois à travers le monde dont 280 en Belgique. Dans notre pays, le groupe compte 1.667 employés répartis entre les sites d’Anvers, qui compte 1.555 salariés, et de Namur, qui compte 120 personnes. Nous savons aujourd’hui que la moitié du personnel, environ 75 employés du site namurois vont perdre son emploi.

    Les organisations syndicales et les employés de l’implantation de Namur craignent la fermeture pure et simple de celle-ci. Ces craintes sont, notamment, nourries par la sous-occupation du bâtiment namurois et la volonté de la société de réaliser des économies d’échelle.

    Suite à cette information, Monsieur le Ministre a-t-il pris des contacts avec la Société Alcatel-Lucent et/ou les organisations syndicales ? Si oui, dispose-t-il d’informations complémentaires concernant ce dossier ?

    Une aide de la Wallonie, via l’expertise d’acteurs économiques tels la SOGEPA ou l’AWEx, est-elle envisageable afin d’aider le site à se redéployer vers de nouveaux marchés et, de la sorte, préserver l’emploi ?

    La Société Alcatel-Lucent a-t-elle reçu des aides à l’investissement de la Wallonie ?

    Ces aides étaient-elles assorties de conditions de maintien de l’emploi ?

  • Réponse du 17/04/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Depuis la fusion d’Alcatel avec Lucent en 2006, les plans de restructuration au niveau mondial et local se sont succédé année après année.

    Spécialisé dans la fourniture de services voix, données et vidéo, le groupe franco-américain employait il y a quelques années encore plus de 77 000 personnes dans le monde, dont 1 853 en Belgique et près de 150 à Namur. Alcatel Namur a d’ailleurs été le pionnier de l’Internet à haut débit et de l’ADSL.

    En 2010, une partie de l’emploi namurois et d’autant de collaborateurs indépendants ont été repris par l’Indo-américain Aricent, Alcatel lui ayant cédé une partie de ses actifs de recherche.

    S’agissant d’une grande entreprise située hors zone de développement, Alcatel n’a jamais bénéficié d’aides d’expansion économique. Toutefois, quelques programmes d’aides dépendant du Ministre de la Recherche lui ont été concédés.

    Il semble qu’Alcatel souffre du repli du secteur Telecom, de produits dépassés et également des concurrents chinois et indiens qui ont envahi ce secteur.

    D’après les informations annoncées lors d’un conseil d’entreprise européen à Paris, l'entreprise de télécommunications Alcatel-Lucent prévoit de supprimer 290 emplois en Belgique. Dans le monde, il y aurait 5 490 suppressions d'emplois, dont 3 300 en Europe. Le groupe français cherche en effet à réduire ses coûts de 1,25 milliard d'euros pour fin 2013.

    En Wallonie, d’après les informations disponibles sur l’impact global de la restructuration sur le site de Namur, il semblerait que 60 à 76 personnes soient concernées par la réorganisation de l’entreprise, soit près de 50 % des travailleurs.

    La Région est en contact régulier avec la direction d’Alcatel. Une solution envisageable serait par exemple une reprise d’une partie des activités par un des clients de l’entreprise, comme ce fut déjà le cas précédemment.

    Enfin, pour ce qui concerne le thème des reclassements, cela ressort des compétences du Ministre en charge de l’Emploi.