/

L'impact touristique pour la Wallonie de la suspension du Thalys empruntant la dorsale wallonne

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 69 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 12/12/2012
    • de BARZIN Anne
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville

    En juillet 2011, la Wallonie a lancé une grande campagne d’affichage dans le métro parisien afin de renforcer l’attractivité touristique de la Région wallonne.

    Cette campagne visait à promouvoir la notoriété touristique de la Wallonie en France.

    Afin de développer davantage les courts séjours urbains en Wallonie, la campagne ciblait plus particulièrement les villes de Tournai, Charleroi, Mons, Namur et Liège.

    Le Thalys qui relie Liège à Paris en faisant arrêt à Namur, Charleroi et Mons constitue un élément important dans cette volonté d’attirer davantage de Français pour des courts séjours touristiques en Wallonie.

    Comme Monsieur le Ministre le sait, la pérennité de cette dorsale wallonne fait l’objet de nombreuses inquiétudes.

    En novembre 2011, la société Thalys annonçait de nouveaux horaires pour le Thalys du soir.

    La mobilisation avait alors permis d’éviter une partie de ces changements.

    En été, les services ont été suspendus.

    Tout récemment, le 6 novembre, Thalys annonçait que la circulation sur l’axe Liège-Namur-Charleroi-Mons-Paris allait, cette fois-ci, être supprimée du lundi 12 novembre jusqu’à la fin mars en raison d’un programme de maintenance des rames.

    Ces diverses modifications ou suspensions des services pèsent sur l’attractivité de la ligne et font renaître de nouvelles craintes quant à l’avenir de cette dorsale wallonne.

    En tant que ministre du tourisme, Monsieur le Ministre connaît toute l’importance en termes d’attractivité de notre Région de maintenir une telle offre sur le territoire wallon. L’absence de ligne directe pourrait freiner le développement des courts séjours en Wallonie.

    Une connexion directe de la Région wallonne aux capitales voisines est essentielle.

    S’il est vrai que la marge de manœuvre directe du gouvernement wallon sur ce type de décision est limitée, il demeure important de soutenir et de promouvoir cette dorsale wallonne.

    Que pense Monsieur le Ministre de cette situation ?

    Partage-t-il les inquiétudes sur l’avenir de cette desserte ?

    Monsieur le Ministre n’estime-t-il pas qu’il est nécessaire qu’un maximum d’acteurs wallons se mobilise dans ce dossier ? Dès lors, envisage-t-il de prendre des contacts avec la société Thalys, la SNCB, ses collègues fédéraux, et/ou français ou d’autres acteurs concernés par la problématique?
  • Réponse du 01/04/2014
    • de FURLAN Paul

    La ligne TGV Thalys empruntant la dorsale wallonne est effectivement suspendue jusque fin mars 2013 en vue d’entretenir et de rénover des rames Thalys.

    La SNCB et Thalys expliquent que seules 16 rames sur les 26 sont opérationnelles sur le réseau international au départ de la Belgique et qu’il a fallu suspendre des fréquences tant au niveau wallon que flamand.
    Elles confirment par ailleurs que la mise en vente des billets pour les trajets sur la dorsale wallonne à partir du 30 mars 2013 sera à nouveau effective dans les gares concernées par la ligne et sur le site www.thalys.com dès mi-janvier 2013.

    En ce qui concerne l’attractivité de cette liaison pour le secteur du tourisme en Wallonie, elle est surtout utile pour les voyageurs qui quittent les gares wallonnes (Liège-Namur-Charleroi-Mons) vers Paris très tôt le matin.
    Pour le retour, la ligne au départ de Paris-Nord sur cette même dorsale est programmée à 19h43 pour arriver à Mons à 21h05 et Liège à 22h45.
    Cette liaison a donc très peu d’intérêt pour les voyageurs au départ de Paris vers la Wallonie.

    En revanche, nous poursuivons bel et bien nos actions de promotion et de collaboration avec Thalys au départ de Paris (et d’autres villes françaises) en proposant la découverte des villes wallonnes via Bruxelles (24 trains par jours) et Liège (6 trains directs par jour) qui continuent à être reliées en vitesse TGV (ce qui n’est pas le cas sur le trajet de la dorsale wallonne).
    Le trajet Paris-Liège via Bruxelles prend 2 heures contre 3 via la dorsale wallonne !
    Depuis Bruxelles, des correspondances par le réseau intérieur de la SCNB vers Namur, Charleroi et Mons assurent la liaison vers ces villes.
    Le bureau de Wallonie-Bruxelles Tourisme (W.B.T.) en France a d’ailleurs publié une brochure spécifique pour la promotion des villes Wallonnes intitulée « Wallonie : la vie est belge » qui met précisément à l’honneur les villes et leur accessibilité depuis la France par le rail, mais aussi la route et l’avion.

    WBT suit donc attentivement la problématique des liaisons vers et depuis les villes wallonnes, non seulement depuis la France, mais aussi l’Allemagne, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne en privilégiant le déplacement par le rail qui draine les touristes et visiteurs au cœur de nos métropoles.

    Notre situation géographique demeure un atout majeur pour ces liaisons au départ de nos pays voisins sachant que le voyageur du 21e siècle calcule en temps et plus uniquement en distance.