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La présence de marnières à Wasseiges

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 114 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 20/12/2012
    • de JAMAR Hervé
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Depuis le mois de septembre, la commune de Wasseiges est confrontée à une grave problématique de sécurité des habitations et des voiries liée à la présence de marnières dans le sous-sol de la commune.

    Pour rappel, en date du mercredi 29 août dernier, des habitants de la rue du baron d’Obin à Wasseiges ont vu leur maison s’effondrer devant eux en pleine nuit.

    Cet effondrement a été provoqué par la rupture d’une canalisation de la SWDE et un mouvement de terrain qui ont entraîné l’affaissement d’une marnière.

    Les marnières ont été creusées par l’homme au fil de siècles dans le cadre d’une intense exploitation souterraine en vue d’extraire de la marne (craie) destinée notamment à l’amendement des sols agricoles.

    Une fois l’exploitation terminée, les puits d’accès et les galeries étaient, le plus souvent, obstrués à l’aide de madriers puis remblayés jusqu’au niveau du sol.

    Malheureusement, avec le temps, les emplacements de ses différentes marnières ont été oubliés et aucune cartographie officielle n’a été établie. Depuis lors, de nombreux bâtiments et routes ont été construits par-dessus ces marnières.

    Celles-ci sont présentes en grand nombre dans le sous-sol du village de Wasseiges, et plus précisément du centre du village que traverse une route régionale.

    L’effondrement survenu fin août a été précédé d’autres moins importants, mais tout aussi interpellant pour les habitants et les autorités communales et les maisons contigües à la maison détruite ont été déclarées inhabitables et leurs occupants ont du se loger ailleurs.

    Face à cette problématique, la commune a réclamé l’aide de la Région wallonne qui a dépêché une série d’experts sur les lieux afin d’évaluer l’ensemble de la situation.

    Ces derniers ont procédé à une série de tests afin de déterminer le nombre de galeries, leurs emplacements, la dangerosité qu’elles représentent, ...

    La route régionale a d’ailleurs été fermée au trafic à la suite des premiers examens.

    Monsieur le Ministre peut-il me dire où en sont ces différents tests ? Quand seront-ils terminés ? Une cartographie complète du village, sous les biens publics et privés, est-elle établie ? Quand les habitants pourront-ils regagner leurs habitations ?

    Enfin, il semble que plusieurs assurances vont ou ont résilié les contrats des habitations concernées, car elles craignent de devoir intervenir à l’avenir.

    Monsieur le Ministre a-t-il des précisions à ce sujet ? Va-t-il rencontrer les représentants des assurances pour évoquer avec eux ce dossier ?
  • Réponse du 10/01/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    En tant que Ministre des Travaux publics, n’entrent dans mes attributions que les problèmes liés aux cavités situées sous les routes et les propriétés du domaine régional. Ainsi, depuis les effondrements du 29 août 2012 aux abords de la N624, ce sont plus de 70 essais de sondages, tests, inspections caméra, travaux et levés topographiques qui ont été accomplis par la Direction de la Géotechnique de la Direction Générale des Routes.

    Pour ce qui est des cavités situées sous les domaines privés, les propriétaires sont seuls responsables. Néanmoins, en collaboration avec mon collègue le Ministre Henry, qui développe un cadastre des carrières souterraines en Région wallonne, j’ai autorisé les agents du SPW à investiguer les galeries contigües à celles situées sous la route qui se prolongent sous les habitats et les propriétés environnantes.

    Aussi à mon initiative le 6 décembre dernier a eu lieu une réunion regroupant des membres de mon cabinet et ceux du Ministre Henry ainsi que des agents de la Direction Générale des Routes et de la Direction Générale des Ressources Naturelles et de l’Environnement.

    Lors de celle-ci, il a été examiné les conditions techniques, les investigations et les travaux complémentaires qu’il reste encore à faire pour garantir la sécurité des habitants avant réoccupation éventuelle des maisons concernées.

    Il en ressort que des sondages complémentaires s’avèrent encore nécessaires avant décision finale. Ils auront lieu début janvier. Ce n’est donc que fin janvier que l’on pourra se prononcer sur la possibilité pour les habitants concernés de réintégrer leur habitation.

    Au sujet de l’aspect « assurance » je rappelle qu’il n’entre pas dans mes attributions, c’est pourquoi je renvoie l'honorable membre à la réponse donnée par le Ministre Henry à une question orale de Madame De Coster-Bauchau lors de la séance parlementaire du 20 novembre 2012.