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Le coût de 4,5 milliards d'euros que représente pour les ménages wallons l'installation d'éoliennes en Wallonie

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 226 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 31/01/2013
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    "Les éoliennes coûteront 4.5 milliards aux Wallons", ainsi titrait "Le Soir" du 11 janvier 2013 en page 25 sous la signature de Joan Condijts.

    Selon "Vent de Raison" qui fédère les opposants à l'éolien anarchique on-shore, l'installation de mille éoliennes en Région wallonne va coûter, à l'ensemble de la Wallonie et à tous les ménages et aux entreprises, 4,5 milliards d'euros.

    Ces chiffres sont-ils exacts ou non ?

    S'ils sont justes, comment les ménages doivent-ils faire face à une telle dépense et comment la compétitivité des entreprises pourra-t-elle être assurée par rapport aux entreprises installées dans les autres pays européens ou ailleurs ?

    Toujours selon cet article, le conseiller éolien chez Edora qui défend l'éolien on-shore envers et contre tout estime que les certificats verts ont coûté en 2011, 10,65 euros par ménage à un moment où la production d'énergie alternative était peu importante.

    Dispose-t-on d'une idée de ce que chaque ménage a dû réellement payer en plus sur sa facture d'électricité pour les certificats verts en 2012 ?

    S'il apparaît qu'en 2020, 20% de la production énergétique provient de sources renouvelables, quel sera le surcoût pour chaque ménage ?

    Est-il exact, comme l'affirme le Professeur Patrice D'Oultremont, physicien de l'ULB, que le mécanisme de l'éolien on-shore va appauvrir le pays et que cela va s'aggraver?

    Cet article du quotidien "Le Soir" faisait référence à une étude du rendement de trois champs éoliens wallons à Perwez, Dour et Quiévrain et Waines.

    Les chiffres mentionnés sont-ils exacts ? A supposer qu'ils le soient, les promoteurs s'en mettent plein les poches ...

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer que la Région wallonne a mis en place un mécanisme permettant à des requins de la finance de se faire des fortunes sur le dos des entreprises et des citoyens ?

    Est-il exact, comme l'exprime cet article signé par Joan Condijts, que la production d'électricité par des éoliennes implique des consommations importantes de gaz et que le profit de l'éolien on-shore ne serait pas ce que l'on prétend ?

    Dans le sous-titre de cet article relatif à l'argument écologique, il est permis de constater que le conseiller éolien, M. Fawaz Al Bitar, est sur la défensive.

    Quelle est la vérité des chiffres ?

    Qui ment et qui a intérêt à mentir ?

    D'autre part, et vis-à-vis de l'argument économique, il est permis de constater que les éoliennes étant essentiellement fabriquées à l'étranger, une querelle de chiffres oppose "Vent de Raison", "Deloitte" et "Edora".

    N'est-il pas interpellant que selon M. Fawaz Al Bitar d'Edora, il n'y aurait que 393 emplois directement liés au développement éolien qui reçoivent les subsides ?

    Quant au plan financier et à l'argument soulevé à ce propos, "Vent de Raiso"» et Patrice d'Oultremont citent que : "Le système de certificats verts a été incroyablement mal calibré, permettant à des sociétés de réaliser de véritables fortunes sur le compte des citoyens et des entreprises wallonnes".

    M. d'Oultremont ajoute : "Les subsides et soutiens au secteur permettent d'empocher dès les premières années, en moyenne, près de 500% de rendement sur le capital investi. En Belgique, le tarif de rachat d'un mégawattheure (électricité + certificats verts) est de 113,5 euros alors qu'en France, il n'est que de 82 euros. Cette politique devait être un "effet de levier pour les premiers investisseurs" mais cela dure depuis 2004 jusqu'à ce jour.".

    Est-il exact que les rendements avoisinent bientôt les 8%, ce qui est un rendement excellent dans la crise actuelle ?

    Monsieur le Ministre peut-il me faire part de sa position à ce propos ?
  • Réponse du 15/02/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    J’invite l’honorable membre à prendre connaissance de la réponse que j’ai formulée oralement le 29 janvier à la suite de l’interpellation de Monsieur Stoffels et de la question orale de Monsieur Fourny.