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Les réponses à apporter aux difficultés vécues par la société Trace

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 108 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 05/02/2013
    • de de LAMOTTE Michel
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Depuis la rentrée, Trace, la société privée d’interim issue du FOREM (et dont la Région est l’actionnaire ultra majoritaire), est à nouveau dans l’actualité et aussi dans la tourmente (après déjà quelques épisodes assez difficiles et parfois même délicats depuis quelques années).

    Cette fois, c’est le CA lui-même de Trace qui tire la sonnette d’alarme. En effet, on peut lire dans le compte-rendu de sa réunion du 7 janvier dernier que : « Trace ne peut pas être redressée au rythme qui avait été planifié à la fin 2011, et l’entreprise n’est malheureusement pas viable à terme sans un changement fondamental de sa structure et/ou un renforcement de sa stratégie permettant une croissance significative de son chiffre d’affaires. ». Plusieurs scénarios de redressement ont alors été évoqués, du plus « hard » (incluant des pertes de 258,6 équivalents temps plein et impliquant une procédure Renault), au plus « soft » (pertes d’emplois minimes, mais nécessité d’un refinancement de 9 millions d’euros par la Région).

    Ces constats sur les dangers qui pèsent sur Trace et ces scénarios de sauvetage, Monsieur le Ministre les a donc présentés au gouvernement. Peut-il tout d’abord me confirmer et me détailler les dangers auxquels Trace devait et doit encore faire face ? Quelle est précisément aujourd’hui la situation de la société d’interim ? Dans un tel contexte difficile, quels étaient et quels devraient être ses choix stratégiques ?

    Ensuite, Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer quelle a été la voie choisie au final et surtout pourquoi elle a été choisie ? Quels étaient les avantages et les inconvénients de chacune des solutions envisagées ? Il semblerait que ce soit une version « soft » mais intermédiaire qui ait été finalement retenue (pertes de neuf ETP, redéploiement stratégique, spécialisation dans certains domaines, et refinancement par la Région wallonne à hauteur de 2 millions d’euros). Est-ce bien exact ?

    Tout aussi important, comment le scénario retenu va-t-il désormais s’opérationnaliser concrètement sur le terrain ? Selon quel planning ? Avec quelles conséquences sur les activités de Trace et surtout sur les travailleurs concernés ? Et quel sera alors le rôle de la Région wallonne dans cette restructuration ? Comment est-il prévu d’y faire face budgétairement (en ces temps de rigueur budgétaire à tous les étages) ?

    Enfin, quelles garanties avons-nous pour l’avenir ? Est-on aussi sûr qu’on peut l’être que ce plan de sauvetage et ce nouveau refinancement public seront suffisants et que, cette fois-ci, Trace pourra enfin « voler de ses propres ailes », disposer d’une stratégie claire et arrêter d’être constamment déficitaire ?

    Pour conclure, ce dossier repose une nouvelle fois la question de la présence publique (ultra-majoritaire) dans l’actionnariat de Trace, et ce, dans un marché ouvert à la concurrence. Trace doit-elle rester un outil public sous cette forme ou sous une autre ? La région doit-elle préparer son retrait ? Quel sens Monsieur le Ministre donne-t-il aujourd’hui à notre participation dans Trace ?