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Les techniques de comptage des sangliers

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 220 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 05/02/2013
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Le comptage de la population des sangliers est actuellement fait à partir des accroissements et des prélèvements. Mais hélas de telles techniques de comptage ne sont pas fiables.

    De plus, le taux d’accroissement annuel des populations de sangliers peut varier d’une année à l’autre, du simple au double, voire du simple au triple, et inversement, ce qui complique tous les calculs théoriques de comptage des populations de sangliers.

    Quel bilan Monsieur le Ministre tire-t-il des techniques utilisées pour compter les sangliers ? N’existe-t-il pas d’autres techniques pour compter les populations de sangliers ? Si oui, pourquoi ne les utilise-t-il pas ?
  • Réponse du 27/02/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Diverses techniques sont utilisées pour le dénombrement des populations de grands gibiers sachant qu’il est impossible de dénombrer de manière exhaustive les espèces d’ongulés sauvages.

    1) En ce qui concerne le cerf et le chevreuil, on utilise des indices de tendance tels que les comptages aux phares qui donnent un aperçu fiable de l’évolution de la population. Ces espèces ont une anatomie oculaire qui présente l’avantage de réfléchir la lumière des phares ce qui augmente leur détectabilité. Malheureusement, le sanglier ne présente pas cette propriété ce qui rend les comptages aux phares inutilisables pour cette espèce.

    2) Le DEMNA teste actuellement des techniques basées sur la capture, le marquage et la recapture (CMR). Annuellement, un plan de tir est calculé sur le territoire du camp militaire de Marche (pilote pour le sanglier) qui se base sur la proportion des individus marqués et tirés la même année. Cette expérience permet aussi d’estimer une série de paramètres propres à la dynamique de population des sangliers (taux de survie, prise de poids des femelles,…) qui pourraient à terme être exploités sur d’autres territoires.

    3) Actuellement, la meilleure manière d’évaluer une population de sangliers reste l’analyse quantitative et qualitative du tableau de chasse et non l’observation des animaux sur pied. Pour un effort de chasse constant, le nombre d’animaux abattus présenterait une corrélation avec la densité d’animaux sur pied. La proportion des sexes et des classes de poids des animaux tirés permet en plus de juger du caractère aléatoire du prélèvement et donc de son intensité. Étant donné que le taux d’accroissement est très variable d’une année à l’autre, en cas de plan de tir pour le sanglier, il convient de disposer d’information sur celui-ci. Certains territoires (Marche et les Chasses de la Couronne) observent chaque année la reproduction à la faveur d’observations de terrain exprimées sous la forme d’un ratio : nombre de jeunes/nombre d’adultes. Ce ratio permet de jauger une année par rapport à une autre en termes de reproduction et d’affiner le plan de tir.