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Les nouvelles déclarations du Président de la République d'Haïti sur la coopération internationale

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 34 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 07/02/2013
    • de PREVOT Maxime
    • à DEMOTTE Rudy, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    En décembre 2011, j'avais interpellé Monsieur le Ministre suite aux propos tenus par le président de la République d’Haïti au sujet des aides financières délivrées par la Communauté internationale suite au terrible séisme de 2010.

    À un peu plus d’un an d’intervalle, le président Martelly a renouvelé ses critiques, début de cette année, en déplorant, notamment, que la majorité des contributions demeure dépensées par des ONG pour les urgences alors qu’à peine un tiers de l’aide internationale est confiée au gouvernement haïtien.

    Il demande un meilleur équilibre entre la gestion de l’aide à court et à long terme en associant à cette réflexion le gouvernement haïtien.

    Monsieur le Ministre a-t-il pu prendre connaissance de cette déclaration ?

    Peut-il nous présenter l’état des différents dossiers soutenus par la Wallonie et, concomitamment, par la Fédération Wallonie-Bruxelles ?

    Monsieur le Ministre envisage-t-il, à l’avenir, une réorientation de tout ou partie de l’aide de la Wallonie vers une coopération directe avec le gouvernement haïtien ?
  • Réponse du 15/02/2013
    • de DEMOTTE Rudy

    Je peux dire que les autorités de la République d’Haïti sont notre interlocuteur direct tant pour la coopération bilatérale qu’en matière de coopération décentralisée. Il convient de rappeler que toute cette coopération bilatérale s’organise dans le cadre de l’accord de coopération signé, en 1997, entre les Gouvernements wallon, de la Communauté française et de la République d’Haïti. Ainsi, un troisième programme de coopération a été prévu pour la période 2009-2012 mais a été prolongé suite aux difficultés de gestion rencontrées après le séisme qui a ravagé le pays.

    Les axes de coopération de ce programme sont, d’une part, l’éducation et la formation professionnelle et, de l’autre, la culture. Tous les projets de ce programme ont été approuvés par le Gouvernement haïtien.

    Côté haïtien, ils sont mis en œuvre soit par un opérateur public : Ministère, Université d’État, ou par un opérateur privé : Petit conservatoire de Port-au-Prince ou Fondation Connaissance et Liberté.

    Parallèlement à ce programme bilatéral et comme c’est le cas pour l’ensemble des pays prioritaires, d’autres mécanismes permettent de soutenir des projets de coopération décentralisée, via des ONG, des organisations wallonnes représentatives des travailleurs ou agriculteurs, des mutualités, des hautes écoles.

    Je préciserai encore que les programmes d’aide humanitaire postséisme que nous soutenons via des ONG telles que l’Unicef, Médecins du Monde Belgique ou la Croix Rouge sont maintenant terminés et que notre apport dans ce domaine doit beaucoup à la contribution et l’efficacité opérationnelle de ces organismes sur place.

    Il est également à noter que suite aux ouragans de 2012, nous avons soutenu deux structures d’accueil de jeunes enfants à Port-au-Prince afin de leur permettre de répondre à des besoins nutritionnels urgents.

    Enfin, Médecins du Monde Belgique poursuit un programme de renforcement de compétences en gynécologie obstétrique, en partenariat avec le Ministère haïtien de la Santé publique et de la population.

    Notre partenariat avec les autorités haïtiennes a donc été permanent.