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La mise en oeuvre effective du radar-tronçon de Cointe

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 287 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 25/02/2013
    • de BARZIN Anne
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Après plusieurs années d’attente liée à certaines lenteurs administratives relatives à la procédure d’homologation, le radar-tronçon situé dans le tunnel de Cointe est entré en phase répressive fin décembre 2012.

    Après un peu plus d’un mois de mise en application effective, certains problèmes se posent déjà.
    En effet, aucun capteur n’a été placé aux entrées et aux sorties qui se situent à l’intérieur même de ce tunnel.

    On observe deux types de comportement de la part des automobilistes : d’une part, ceux qui traversent tout le tunnel et qui respectent la limitation à 80 km/h et, d’autre part, ceux qui rejoignent plus loin ou quittent plus tôt cette portion d’autoroute et dont la vitesse est généralement excessive.

    L’objectif de sécurité routière n’est dès lors pas complètement atteint. Un danger supplémentaire pourrait même apparaître étant donné que les voitures qui s’introduisent dans le tunnel par une entrée interne roulent parfois à une vitesse dépassant celle des 80 km/h autorisés et pressant ainsi les autres conducteurs.

    Le porte-parole de la SOFICO a déclaré que l’entrée en phase répressive du radar n’avait pas entraîné une augmentation du nombre d’accidents sur cette portion.

    Une évaluation de ce système ne serait dès lors pas prévue prochainement.

    Monsieur le Ministre peut-il me confirmer que la mise en œuvre effective de ce radar-tronçon tend à instaurer un tunnel à deux vitesses ?

    Si oui, quelles mesures envisage-t-il de prendre ?

    Une évaluation du dispositif est-elle prévue ?

    La mise en place de capteurs supplémentaires à chaque entrée et sortie de la portion visée par le radar est-elle envisageable? Quelle serait la procédure à suivre ? Quel serait le coût d’une telle adaptation ?

    Dispose-t-on des chiffres de la police fédérale sur la vitesse moyenne constatée dans ce tunnel depuis la fin décembre?

    Enfin, Monsieur le Ministre peut-il me dire où en est sa réflexion sur l’implantation d’autres radars tronçons en Région wallonne ? Les emplacements ont-ils été identifiés ? Si oui, quels sont-ils ? Quel est le calendrier prévu ?
  • Réponse du 14/03/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le contexte de départ est celui d’une installation existante de comptage, sur laquelle a été greffée la fonction de « Radar tronçon ». Ce dernier doit composer avec la physionomie de la liaison.

    Pour ce qui est de la double vitesse : les usagers qui entrent ou sortent à la sortie intermédiaire de « Val-Benoît », soit 4 % des véhicules par rapport au transit total, ne sont pas contrôlés par le radar tronçon. C’est sur base de ce constat et en connaissance de cause que le radar tronçon a été mis en service dans sa configuration actuelle. La SOFICO, en collaboration avec la Police fédérale, en analyse actuellement les impacts en termes de sécurité.
    Après une analyse risques/coûts, il reviendra à la SOFICO de décider si oui ou non, il est nécessaire d’équiper les 4 accès/sorties de Val-Benoît de caméras d’identification afin de compléter le radar tronçon et éviter les quelques cas rencontrés. Le modèle de l’ICar Speed ayant été maintenant approuvé par le SPF Économie (après toutes les péripéties), si une telle extension devait être envisagée par la SOFICO, cela nécessiterait une simple homologation sur site.

    En attendant, la Police fédérale de la route organisera de temps en temps des contrôles mobiles sur les branches concernées afin de faire passer un message ciblé à l’attention de ces quelques automobilistes qui échappent au contrôle du radar tronçon. Le fait de ne pas emprunter la totalité du trajet n’exonère donc pas du risque de ne pas être contrôlé.

    Quant à l’installation d’autres radars tronçons en Wallonie, elle fait l’objet d’une étude minutieuse au sein du Comité de suivi de la Convention de partenariat « sécurité routière » (signée entre le SPW, la SOFICO et les services de police). Les lieux doivent être sélectionnés en tenant compte de nombreuses exigences techniques, mais aussi de la possibilité d’y combiner du pesage dynamique des véhicules qui emprunteront ces tronçons.