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L'avancement des travaux de la task force dans le dossier ArcelorMittal

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 107 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 28/02/2013
    • de de LAMOTTE Michel
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Suite au large débat que nous avons eu sur l’avenir de la sidérurgie liégeoise lors de notre séance plénière du 30 janvier dernier, de nombreuses pistes de solutions et options éventuelles ont été évoquées … de nombreuses difficultés aussi. Le gouvernement a également annoncé la mise en place d’une « task force » (associant notamment les syndicats) chargée de trouver une solution industrielle durable et financièrement soutenable pour les entreprises sidérurgiques liégeoises du groupe Mittal. Parallèlement, le bureau de consultance Roland Berger et la banque d’affaires Degroof ont aussi été désignés pour accompagner et assister la Région wallonne dans le cadre du dossier sidérurgique liégeois (un million d’euros a d’ailleurs été débloqué pour ce faire).

    Tout cela est connu de tous : je ne vais donc pas représenter à nouveau tout le dossier et ses multiples enjeux. Plus simplement, je voudrais surtout demander aujourd’hui à Monsieur le Ministre où on en est. Monsieur le Ministre peut-il nous faire un état des lieux complet des derniers développements ?

    Certes, il s’agit là d’une situation complexe et je ne m’attends pas à ce que Monsieur le Ministre annonce qu’une solution « magique » a été trouvée en si peu de temps ! Néanmoins, la volonté partagée par tous était bien d’avancer le plus rapidement possible. Dès lors, après quasiment trois semaines, quel bilan fait-il des travaux et des réflexions de la task force ? Qu’en est-il de Roland Berger et de la banque Degroof ? Ces consultants externes ont-ils pu proposer des pistes nouvelles à la Région wallonne ? Sinon, quel est le planning prévu pour la remise de leurs conclusions ? Comment analyse-t-il la situation aujourd’hui et quelles devraient être les prochaines étapes et les prochaines échéances ?

    Dans ce contexte, Monsieur le Ministre a-t-il eu de nouveaux contacts avec la direction d’ArcelorMittal, que ce soit concernant un changement d’attitude de leur part quant à leurs investissements dans le froid ou que ce soit pour évoquer avec eux la possibilité de céder tout ou partie des outils sidérurgiques liégeois ?

    On sait que Mittal a répété plusieurs fois son refus de vendre quoi que ce soit, à qui que ce soit (repreneur privé comme autorité publique). Comment Monsieur le Ministre compte-t-il vaincre ce blocage qui semble pour le moment assez irréductible ? Dès lors, qu’en est-il de la recherche d’un éventuel repreneur ? Des offres sérieuses lui ont-elles été faites ? Je comprends aisément qu'il ne puisse pas être trop précis à ce sujet, mais peut-il nous donner néanmoins quelques indications sur les possibilités réelles qui pourraient se mettre en place ?

    Enfin, il y a une dizaine de jours, les chefs d’État et de gouvernement européens sont péniblement parvenus à un accord sur le cadre budgétaire 2014-2020 de l’UE. Il y aurait beaucoup de choses à en dire et à en regretter, mais ce n’est pas l’objet de mon intervention … Je m’intéresse cependant sur un point plus précis de cet accord, puisqu’il a été annoncé que la Belgique avait obtenu (entre autres) une aide exceptionnelle de 2 x 66,5 millions d’euros : pour le Limbourg touché par la fermeture de Ford Genk, d’une part, mais aussi pour la Wallonie (principalement la province de Liège) touchée par les fermetures chez ArcelorMittal, d’autre part. Monsieur le Ministre peut-il nous en dire plus ?

    On sait que ce budget européen est encore loin d’être formellement adopté : quand ces aides pourraient-elles se matérialiser ? Comment tout cela doit-il s’opérationnaliser ? Surtout, si je me réjouis bien sûr de ce soutien européen (que j’appelais d’ailleurs de mes vœux dans mon intervention le 30 janvier dernier), je crois aussi qu’il est primordial de savoir avant tout comment on compte utiliser ces montants de manière constructive, en faveur d’investissements d’avenir qui permettront de soutenir le redéploiement économique du bassin liégeois sur le long terme. Plus que jamais, on ne peut évidemment pas se permettre le moindre gaspillage ou saupoudrage en la matière.