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La stratégie de promotion des produits agricoles

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 399 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 03/04/2013
    • de SIMONIS Isabelle
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Depuis quelques semaines, Monsieur le Ministre expose sa stratégie de réforme de la promotion du secteur agricole. Il s'agit d'un chantier important, car cela doit permettre à nos producteurs et à leurs produits de gagner des parts de marché.

    Dans ce contexte, Monsieur le Ministre a annoncé deux actions ciblées concernant les secteurs laitier et viandeux. C'est certainement une bonne idée, mais des interrogations subsistent.

    Concernant le secteur laitier, on sait qu'un litre sur sept produits est vendu en tant que tel. Les 6 litres restants sont utilisés dans l'industrie agroalimentaire et plus particulièrement transformés en poudre. Monsieur le Ministre pense-t-il que son action ciblée "AA Prairies de Wallonie" sera de nature à aider nos producteurs de lait ?

    De même, ne craint-il pas pour le secteur viandeux qu'une action trop générique n'aide pas directement nos producteurs de viande, mais également les importations ?
  • Réponse du 24/04/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Nous sommes en phase d’analyse de pistes, d’étude de différentes options. Pour ce faire, je rencontre les secteurs.

    Une solution miracle pour tous les secteurs n‘existe pas.

    La pastille « agriculture de Wallonie » pour repérer géographiquement nos productions peut poser problème dans les secteurs où nous écoulons nos produits vers le nord du pays.

    Cette pastille ne sera pas une obligation. Il est évident que pour les marchés extérieurs à la Wallonie, les producteurs devront analyser l’opportunité de l’apposer.

    Je rappelle surtout que mon objectif principal avec cette pastille est de reconnecter les consommateurs wallons avec les producteurs wallons (et l’inverse). Je veux que les consommateurs aient le choix de se tourner vers les productions wallonnes. Je veux également soutenir, par cette action, toutes les initiatives de nos producteurs qui veulent se lancer dans la diversification de leurs produits (et être reconnus pour cela) ainsi que toute initiative dans les circuits courts.

    Concernant le secteur laitier, effectivement vu la quantité de poudre de lait produite, le prix mondial de la poudre de lait influence plus le revenu des agriculteurs que les quantités de lait achetées par les ménages wallons.

    Faut-il pour autant baisser les bras ?

    Je souhaite simplement que les éleveurs qui produisent du lait de qualité à partir de nos pâturages wallons puissent être rémunérés pour leur travail.

    Je ne compte pas faire de campagne générique pour le secteur de la viande. Je compte attribuer la pastille agriculture de Wallonie à la viande bovine fraiche née en Belgique, élevée et abattue en Wallonie.

    Pour ce qui est de la viande de porc, afin de stimuler les filières wallonnes, je compte réserver la pastille aux morceaux de viande de porc fraiche, né, élevé, engraissé et abattu en Wallonie et aux préparations déjà certifiées par des filières type PQA qui nous assurent que le respect de ces différentes étapes se passent bien en Wallonie.