/

"le soutien au renouvelable en Wallonie coûtera 3,5 milliards d'ici 2020"

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 432 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 15/04/2013
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    “Soutien au renouvelable en Wallonie : une facture de 3,5 milliards d'ici 2020”, ainsi titrait « L'Écho» du 23 mars 2013 en page 17.

    Selon cet article signé François-Xavier Lefèvre, la CWAPE chiffrerait à 3,5 milliards d'ici 2020 le coût du soutien au renouvelable en Wallonie.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer ce chiffre?

    D'une part, comment se répartit ce chiffre entre le photovoltaïque, l'éolien ou d'autres filières vertes?

    D'autre part, les chiffres cités antérieurement faisaient état d'une facture pour les 15 prochaines années, c'est-à-dire jusqu'en 2027 ! La CWAPE a-t-elle réalisé une simulation pour la période allant de 2021 à 2027 ?

    A-t-on pu chiffrer le coût de la facture de l'éolien si l'on devait passer de 250 éoliennes en exploitation à 1.000 d'ici 2020 et, dans l'affirmative, quels seront le chiffre du surcoût envisagé et l'importance de la facture additionnelle pour les ménages et les entreprises ?
  • Réponse du 06/05/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    Dans sa question n° 321, l'honorable membre citait le chiffre de 11,5 milliards d'euros. À travers la présente question, il évoque 3,5 milliards d'euros. Il serait utile que l'honorable membre précise ses calculs afin de pouvoir se positionner clairement.

    Je rappelle à l'honorable membre que les certificats verts constituent un moyen et non une fin en soi. Il s’agit du principal mécanisme de soutien aux investissements dans les productions d’électricité verte en Wallonie. Ces productions nous permettent de nous affranchir progressivement des combustibles fossiles et fissiles et de réduire nos émissions de CO2. Dans son dernier rapport de 2011, le GIEC a d’ailleurs confirmé l’importance du développement des énergies renouvelables afin de diminuer les coûts de lutte contre le changement climatique – qui, pour rappel, seront 5 à 20 fois moins importants que les coûts des dommages causés par le réchauffement de la planète.

    Une étude de l’ULB et de l’Université de Mons indique également que, dans le contexte de hausse structurelle des prix pétroliers, « opérer rapidement et correctement une transition vers une économie moins dépendante des énergies fossiles permet de limiter considérablement les dégâts socio-économiques provoqués par ces (hausses)». En outre, l’émergence de nouvelles productions sur le marché de l’électricité permet de diminuer les prix de transaction de l’énergie, en particulier pendant les épisodes ensoleillés ou venteux.

    Bref, plutôt que d’évoquer uniquement les coûts, il faut avoir une vision globale coûts/bénéfices, et j’invite l'honorable membre à cette démarche.

    J’en viens au volume de soutien octroyé à travers les certificats verts pour les prochaines années. Celui-ci ne peut être qu’estimé dans la mesure où il dépend de nombreux paramètres et nécessite le choix d’hypothèses ; le nombre de certificats verts émis chaque année et donc l’évolution du taux d’octroi par filière, le prix de transaction de chaque certificat vert et les niveaux de quotas.

    Il serait utile de connaître les sources et les hypothèses utilisées pour estimer le montant total de 3,5 milliards d'euros. À ma connaissance, ce chiffre n’a été validé par aucun organisme officiel.

    En comparaison, et afin de mettre tout chiffre en perspective, il est notamment utile de se souvenir qu’en Belgique, la consommation de pétrole est soutenue à hauteur de 1,6 milliard d’euros par an et la consommation de gaz à hauteur de 70 millions d’euros par an.