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L’abattage d’arbres sur les berges de la Semois

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 420 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 17/04/2013
    • de PREVOT Maxime
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Des associations de défense de la nature se sont émues de l’abattage d’arbres sur les rives de la Semois dans les communes de Bouillon et Vresse-sur-Semois. Les deux communes et les Voies hydrauliques justifient la vente de ces lots à des entreprises forestières au motif d’assurer la sécurité de la circulation tant sur le cours d’eau, fréquenté par de nombreux kayaks à la belle saison, que le long des berges. En effet, l’accumulation de chablis, sur les berges et dans la rivière, rendait la circulation difficile, voire impossible. Comme l’indique un élu local, il s’agit d’une gestion durable en bon père de famille.

    Les services de la DNF confirment, par ailleurs, que l’ensemble des travaux a été réalisé en parfaite concertation et qu’ils ont marqué leur accord pour la réalisation de ceux-ci.

    Les protestataires n’acceptent pas ces arguments et arguent, notamment, de l’intérêt biologique de la zone et du classement d’une large partie de celle-ci en Natura 2000.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer que les procédures ont bien été suivies dans ce dossier, notamment pour la partie incluse en Natura 2000 ?

    Un suivi est-il prévu afin de s’assurer de la régénération du site et je pense, notamment, au risque de développement des plantes invasives ?
  • Réponse du 24/04/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    À Bouillon, les travaux effectués sur les berges de la Semois font suite à une réunion préalable avec le Contrat Rivière Semois, ECOTEC et le DNF. 

    Cette réunion a donné lieu à un rapport justifiant les travaux envisagés et un rapport de visite préalable aux travaux. Une attention particulière a été portée à la fois sur les objectifs de désignation du site Natura 2000 ainsi qu’aux espèces invasives, afin que celles-ci soient éliminées et/ou ne colonisent de nouvelles surfaces.  En outre, au-delà du recépage des ligneux, il est prévu la (re)plantation d'espèces hélophytes (enracinées sous l’eau) en vue d'améliorer le potentiel des frayères concernées.

    La coupe du recru ligneux (réalisée périodiquement) et le « reprofilage » de la berge sur une faible épaisseur paraissant relever du simple entretien des frayères, il a été jugé que ces travaux ne nécessitaient pas de permis.

    Le but recherché est d’augmenter l’efficacité de la frayère et parallèlement de générer un milieu semi-aquatique propice à de nombreuses espèces typiques de ces milieux.  De la visite effectuée sur place, le 19 mars, il ressort que manifestement tout a été fait comme prévu lors de cette réunion et que ces travaux devraient permettre d’atteindre l’objectif recherché.

    À Vresse, il s’agit d’un entretien des rives par coupe des recrus ligneux.

    La coupe périodique des recrus ligneux est une pratique traditionnelle, comme en témoigne la formation en cépées des arbres rivulaires. Si d’un point de vue paysager, l’opération peut surprendre puisqu’en l’espace de quelques jours, on passe d’un milieu forestier à un milieu ouvert, la régénération est rapide et la dynamique du cycle comporte en elle-même un intérêt biologique.

    Ces travaux ne portent aucunement atteinte aux objectifs des sites Natura 2000.