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Les perspectives et l'évolution de l'usage du chauffage urbain

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 447 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 23/04/2013
    • de SAUDOYER Annick
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Se chauffer individuellement ou collectivement, ils sont de plus en plus nombreux à se poser la question. Le chauffage collectif dans un immeuble classique à appartements, c'est devenu assez banal et tout le monde connaît. On installe une chaudière centrale pour tous les habitants d'un même immeuble et chacun règle la température comme il le désire dans son propre appartement et paye donc sa part de consommation.

    C'est moins courant, mais ça se développe petit à petit, le principe du chauffage collectif peut aussi être appliqué à un ensemble d'habitations ou de bâtiments éloignés les uns des autres. Certains réseaux peuvent ainsi faire plusieurs centaines de kilomètres et on parle plutôt, dans ce cas-là, de chauffage urbain.

    Ce type de chauffage existe déjà chez nous, que ce soit dans le secteur public ou privé, mais ça reste encore très marginal en Belgique, surtout quand on compare la situation avec d'autres pays.

    Dans les pays scandinaves, par exemple, c'est devenu une habitude. Au Danemark, près de 80 % des habitations seraient chauffées de la sorte, tandis que le chiffre atteint les 60 % en Suède. Le chauffage collectif urbain a de plus en plus de succès aux Pays-Bas également. Et lors d'une récente mission parlementaire du côté de Grenoble, j'ai pu constater que le système était là aussi bien développé.

    Si les systèmes peuvent prendre plusieurs formes selon la source d'approvisionnement ou encore le système de distribution, si la source peut être très variée elle aussi, puisque ça va du gaz aux pellets en passant par du bois déchiqueté ou autre, je ne souhaite pas approfondir la question ici.
    Juste constater que le chauffage urbain me semble encore assez méconnu en Wallonie, alors qu'il pourrait très bien être l'une des solutions pour les problèmes d'énergie à l'avenir.

    Quelle est l'opinion de Monsieur le Ministre à propos de ce type de chauffage collectif nouvelle version, plus communément appelé chauffage collectif urbain ? Le recommanderait-il ? Je ne lui demande pas une liste détaillée, mais trouve-t-on déjà de nombreux ensembles de bâtiments ou d'habitations utilisant ce type de système en Wallonie ? D'autres projets sont-ils en cours ? Où trouve-t-on les réseaux les plus importants en Wallonie ? Le chauffage collectif urbain est-il appelé à se développer à l'avenir ? Des démarches éventuelles sont-elles envisagées afin d'en faire la promotion ? Quelles initiatives Monsieur le Ministre compte-t-il prendre et dans quel délai ?
  • Réponse du 16/05/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    Je renvoie l'honorable membre à la réponse apportée à la question écrite n°402 (2011-2012) pour ce qui concerne les aspects généraux relatifs aux réseaux de chauffage urbain, l’intérêt que j’y porte ainsi que les mesures et incitants financiers mis en place pour leur développement.

    Je complète cette réponse par une mise à jour des chiffres et l’état d’avancement des projets :
    - au niveau des initiatives publiques, la Wallonie compte aujourd’hui 25 projets bois-énergie comportant un réseau de chaleur en milieu rural et 36 autres sont en cours de réalisation ; cela représente quelque 16 000 kW installés pour une production d’environ 46 000 MWh/an ;
    - au niveau privé, le développement est fort limité et concerne généralement des petits habitats groupés de quelques maisons ; relevons, néanmoins, le très récent projet de lotissement des Pléiades sur la Commune de Visé dans lequel un réseau de chaleur bois concernera à terme 220 habitations et 4 bâtiments publiques ;
    - un appel à projets a été lancé avec la SLSP (Société de logement de service public) pour équiper les quartiers des sociétés de logements sociaux de réseaux de chaleur alimentés à partir de biomasse. Les sociétés de logements y ont répondu avec enthousiasme. Les projets sont à l’étude et les résultats seront prochainement communiqués.