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Le développement de l’industrie de transformation du lait

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 441 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 03/05/2013
    • de PREVOT Maxime
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Nous avons déjà pu longuement débattre en séance plénière sur les raisons ayant amené à la conclusion d’une déclaration d’intention relative à la transformation du lait issu de la production wallonne par une laiterie luxembourgeoise, je ne reviendrai donc pas sur celles-ci.

    Il est clairement ressorti que la présence de Monsieur le Ministre ne constituait en aucune façon un désaveu pour notre industrie de transformation du lait, mais un soutien à une initiative issue du monde agricole.

    Il est clair que l’enjeu aujourd’hui, et encore plus demain, est de permettre à notre industrie de transformation de se développer afin de pouvoir offrir un panel de produits plus large, à l’image de ce que propose actuellement LUXLAIT, permettant une meilleure rétribution pour nos producteurs.

    Il semble d’ailleurs que, conscient de cet enjeu, des acteurs du secteur se sont adressés au collègue de Monsieur le Ministre en charge de l’économie.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer son complet soutien au développement, en Wallonie, d’outils de transformation de la production laitière ?

    Des projets sont-ils déjà à l’étude afin de diversifier notre industrie de transformation ?

    Monsieur le Ministre envisage-t-il une rencontre avec le secteur afin de dissiper tous malentendus ?
  • Réponse du 30/05/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    J’ai largement répondu à des questions similaires lors de la séance de la commission du 29 avril 2013, j'invite l'honorable membre à relire l’entièreté des débats.

    Je soutiens, bien évidemment, les démarches de développement des laiteries wallonnes. Les outils wallons de transformation de la production laitière sont conséquents. Ma position ne visait pas à les dénigrer. Le lait Fairebel est né d'une initiative d'un groupement de producteurs. Leur dynamique et la marque méritent d'être valorisées plus amplement. Les coopérateurs de Faircoop m'ont présenté leur volonté de diversifier les produits sous cette gamme et les systèmes de commercialisation leur permettant un retour équitable pour les membres de la coopérative de commercialisation. J'ai regretté que cette diversification ne puisse être mise en œuvre dans nos laiteries wallonnes via du lait certifié wallon.

    Nous travaillons actuellement dans le cadre de l'horizon 2022 à un plan sur l'agro-industrie avec mon collègue de l'économie. Ce sera l'occasion de pouvoir proposer des investissements pour les laiteries de faire de la diversification.

    Je confirme, mon complet soutien au développement, en Wallonie, d'outils de transformation de la production laitière. La valorisation des produits laitiers par nos laiteries est placée dans un contexte européen de forte concurrence pour la conquête des marchés. Les produits de consommation de masse - lait de consommation, lait condensé, crème ou standardisé, poudre de lait - se retrouvent face à des opérateurs à fort volume de transformation ou de commercialisation comme les Pays-Bas, l'Allemagne et la France. Ces produits de consommation de masse ne sont pas remis en question, ce sont les créneaux de nos industries wallonnes. Il y a eu des investissements massifs dans nos laiteries, en Wallonie, pour être compétitif, notamment sur la poudre de lait. Cela permet de traiter de gros volumes et nous en avons besoin, puisque nous avons de gros volumes produits sur notre territoire.

    Pour les produits à haute valeur ajoutée, les marchés sont saturés par les producteurs hollandais et allemands, par exemple, par la variété de produits proposés en fromages standards. La possibilité de trouver un créneau non encore exploité pour des industries qui ne sont pas spécialisées dans des produits de haute valeur ajoutée est donc limitée.

    J’ai visité plusieurs laiteries et mon cabinet recevait encore il y a deux semaines les représentants des fromages de Herve qui veulent également développer l'image de marque de leurs produits. Je suis convaincu que, par ce biais, on peut mieux valoriser nos productions wallonnes transformées dans des unités proches de producteurs. C'est une manière d’assurer une meilleure valeur ajoutée au produit et donc de meilleurs prix d’achat du lait aux producteurs.

    J’ai rencontré les principales laiteries wallonnes suite à ce débat dans la presse.