/

Le projet "Tous à l’école"

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 129 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 08/05/2013
    • de BARZIN Anne
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances
    Le lundi 4 mars, le Centre d’information et d’éducation populaire (Ciep) a reçu le prix du Fonds Delhaize group d’une valeur de 5 000 euros pour son projet « Tous à l’école ». Ce prix promeut les initiatives qui promotionnent et soutiennent la cohésion sociale et le vivre ensemble.

    Ce projet propose à des parents d’apprendre le français au sein même de l’école où sont inscrits leurs enfants.

    Des ateliers hebdomadaires sont organisés avec, non seulement comme objectif l’apprentissage du français, mais également la création de liens sociaux qui permettront à ceux-ci de s’impliquer davantage dans la scolarité de leur enfant et dans les activités de l’école.

    La méthode employée se base sur des mises en situation concrète de la vie quotidienne.

    Inscrire ce projet dans le cadre de l’établissement scolaire des enfants donne à ce projet une valeur ajoutée particulière au niveau du lien social et permet de développer une première approche avec le milieu scolaire. Il a également l’avantage de présenter certaines facilités en termes de mobilité.

    Il s’agit d’un projet lancé en mars 2009 à l’initiative du personnel enseignant de l’Ecole Sainte-Ursule de Namur suite au constat de l’importance encore trop forte des freins culturels et linguistiques à l’implication de certains parents dans la scolarité de leurs enfants. Ce projet est aujourd’hui mis en place également à l’école fondamentale de Saint-Servais.

    Ce projet qui a réuni 16 nationalités différentes est une véritable réussite en termes de confiance en soi, d’accompagnement scolaire et de maîtrise de la langue.

    Madame la Ministre connaît-elle ce projet ?
    Madame la Ministre soutient-elle cette initiative ?  Si oui, comment ? Madame la Ministre envisage-t-elle d’aider le CIEP à pérenniser ce projet ?
    Madame la Ministre n’estime-t-elle pas qu’il serait intéressant de développer ce type de projet d’intégration ?
    Madame la Ministre peut-elle me dire si d’autres projets similaires sont mis en place dans d’autres écoles ? Si oui, quels sont-ils ? Comment Madame la Ministre soutient-elle ceux-ci ?
  • Réponse du 17/06/2013
    • de TILLIEUX Eliane

    L’opérateur que l'honorable membre évoque est bien connu et soutenu depuis plusieurs années déjà par le secteur de l’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère.

    Il a notamment bénéficié d’une convention pluriannuelle de trois ans pour la période 2010-2012 à concurrence d’un montant annuel de 10 000 euros.

    Cette convention portait sur la réalisation d’actions d’apprentissage du français à destination d’un public d’origine étrangère ainsi que sur la réalisation d’activités favorisant la mixité et le « mieux vivre ensemble ».

    Ce projet est né de l’interpellation d’institutrices de l’école Sainte Ursule à Namur qui ne parvenaient pas à communiquer avec certaines mamans, en raison de la barrière de la langue et de différences culturelles. C’est ainsi que des cours de français langue étrangère en abrégé « FLE » ont été proposés à un petit groupe de mamans au sein de l’école.

    L’ensemble du projet a été mené en concertation avec les institutrices et l’école, et s’est révélé très positif, tant au niveau de l’acquisition d’une certaine maîtrise du français chez ces mamans, qu’au niveau de la capacité des enfants à s’ouvrir davantage aux apprentissages scolaires.

    Le projet s’est alors étendu à l’école fondamentale de Saint-Servais.

    Le projet est intéressant par l’approche méthodologique utilisée, il s’agit « d’accrocher » les parents dans un milieu qu’elles connaissent déjà, en l’occurrence l’école.

    Par la réalisation d’activités diverses qui incluent également la participation des enfants à certains moments, par un travail qui vise à développer la confiance en soi, l’objectif est d’impliquer davantage les mamans dans la scolarité de leurs enfants et de les inciter à prendre une part active dans l’école.

    L’objectif à plus long terme, après une première étape visant le développement d’aptitudes de socialisation et l’apprentissage, vise à permettre aux mamans de poursuivre un parcours de formation dans d’autres structures.

    La dynamique envisagée est intéressante, car elle se situe en dehors des cours « classiques » d’apprentissage du français dispensés par des opérateurs de formation et est sans doute mieux adaptée à ce public spécifique et fragilisé.

    En raison de la spécificité du projet mené par l’ASBL CIEP à Namur, qui développe son action au sein même de l’école, l’ASBL n’a pu, à ce jour, trouver de financement structurel permettant d’assurer la pérennité de son action.

    Néanmoins, je soutiens pleinement l’initiative portée par l’ASBL. Elle recevra d’ailleurs une subvention via mon département.

    Enfin, j’invite l’ASBL à introduire une demande de subvention dans le cadre de l’appel à projets du Fonds d’Impulsion à la Politique des Immigrés qui sera lancé au printemps. Le dispositif propose un cadre plus large dans la définition des domaines d’activités subsidiables, à savoir notamment la promotion de la réussite scolaire et la promotion sociale.