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L'installation de feux de signalisation intelligents sur le territoire wallon

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 452 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 15/05/2013
    • de de COSTER-BAUCHAU Sybille
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    La Ministre Hilde Crevits s’est résolument lancée dans un ambitieux programme d’installation de feux intelligents en Région flamande. Le prédécesseur de Monsieur le Ministre, Monsieur Lutgen, affirmait déjà en mai 2011 préférer cette solution à une proposition de Touring défendant l’idée qu’il faudrait laisser les feux sur l’orange clignotant durant la nuit.

    Cette position est-elle toujours d’actualité ?

    Et le cas échéant, puis-je demander combien de feux intelligents ont été installés sur les routes régionales wallonnes ? Combien d’entre eux est il encore planifié d’en installer, et où ? Quelles différentes techniques « intelligentes » sont aujourd’hui utilisées en Wallonie ? Portent-elles des fruits satisfaisants ?

    Ces installations font-elles l’objet de plans afin d’entrer en cohérence avec les plans locaux de mobilité et les installations du même type opérées par les communes ?

    Par ailleurs, puis-je savoir quelles sont les techniques anciennes ou nouvelles privilégiées par le SPW en ce qui concerne l’installation de nouveaux feux de signalisation intelligents ?
  • Réponse du 04/06/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le terme « feux intelligents » doit être précisé, car ils le sont à des degrés divers :
    - feux dont la durée de vert dépend de la fréquentation du moment ;
    - feux dont un ou plusieurs mouvements ne sont donnés que s’ils sont demandés ;
    - feux dont tous les mouvements sont donnés sur appel (rouge intégral au repos).

    Environ 70 % des 600 feux tricolores sur routes régionales font partie d’une de ces 3 catégories. La détection des usagers se fait par différents moyens techniques (boucles, radars, caméras, boutons poussoirs,…) et la Wallonie ne conçoit plus de feux de signalisation sans les équiper d’un tel matériel.

    La proposition de Touring qui consistait à mettre les feux au clignotant la nuit afin de générer moins de temps d’attente n’est pas retenue, car elle présente trop de dangers, notamment vis-à-vis des usagers faibles.

    C’est pour cette raison qu’en dehors de contraintes importantes obligeant à donner des phases même si aucun usager ne les demande, nous privilégions une position de repos « tout au rouge » qui n’incite pas à accélérer à l’approche d’un feu. Cela permet au premier arrivé sur le carrefour d’obtenir « son vert » dans les temps s’il n’arrive pas trop vite à hauteur du détecteur (et donc indirectement respecte la limitation de vitesse). Ceci limite les temps d’attente, la pollution tant sonore qu’atmosphérique tout en crédibilisant le fonctionnement des feux.

    Les nouveaux feux, ou les feux rénovés en profondeur, sont étudiés et installés par le Service public de Wallonie (une quarantaine de carrefours chaque année sur l’ensemble du réseau routier régional). Ceci se fait en partenariat avec les différents acteurs de la sécurité et de la mobilité tels que les communes, les polices, les transports en commun et les gestionnaires de voiries. Cette mise en place de politiques volontaristes permet d’atteindre les objectifs des Plans Communaux de Mobilité.