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La réduction importante de la production de gaz à effet de serre par les éoliennes

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 490 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 16/05/2013
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Monsieur le Ministre soutient la production de l'électricité par des éoliennes on shore.

    Il est avancé dans le nouveau cadre de référence éolien qu'il s'agit, pour la Wallonie, de participer à la réduction de gaz à effet de serre à l'effet de suivre les obligations imposées par l'Europe.

    Dispose-t-on de mesures fiables et non contestables de l'impact de la production de l'électricité éolienne on shore sur les gaz à effet de serre ?

    A-t-il été réalisé ou non une étude à l'effet d'assurer l'effet des éoliennes en exploitation en 2011 ou en 2012 sur la réduction des gaz à effet de serre ?
  • Réponse du 07/06/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    Concernant l’efficience de l’éolien au regard des économies de CO2, j’ai déjà pu répondre à de nombreuses reprises à plusieurs questions de Monsieur le Député. Je tiens juste à rappeler qu’une éolienne en fonctionnement substitue sa production d’électricité à la centrale thermique en fonctionnement à ce moment, qui n’est pas toujours celle qui a le meilleur rendement. Par principe de précaution, la CWAPE a pris comme référence, pour le calcul du CO2 évité, les émissions de CO2 de la meilleure technologie à combustible fossile disponible, la centrale turbine-gaz-vapeur.
    La base de données EcoInvent développée par le « Swiss Centre for Life Cycle Inventories », référence mondiale dans les données environnementales et faisant l’objet d’un large consensus scientifique, avance des chiffres prenant en compte le cycle de vie du gaz : extraction, transport, construction de la centrale et de tous les éléments qui entourent sa combustion. Selon cette base de données, il y aurait, rapporté au MWh de gaz brûlé par une centrale, une émission de 243,36 kg de CO2. En combinant cet élément avec un rendement classique pour une TGV de 55 %, on obtient, par MWh électrique produit par une centrale à gaz, une émission de CO2 de 442 kg, proche de la valeur de référence de la CWAPE (456 kg). En comparaison, les émissions de CO2 liées au cycle de vie de l’éolien sont marginales.

    Les émissions de CO2 évitées grâce à l’éolien dépendent directement du taux de charge de l’éolien. Ce taux de charge est calculé sur la base de l’analyse des données agrégées des productibles des parcs éoliens wallons ayant fonctionné au moins sur toute une année. Il s’est élevé à 23,2 % en moyenne durant les années 2009-2010-2011.

    Ce taux de charge peut évoluer favorablement dans les années à venir pour deux raisons. D’une part, les années 2010 et 2011 évoquées par Monsieur le Député ont été des années particulièrement pauvres en vent. Pour la seule année 2010, le Wind Index qui fait référence respectivement aux Pays-Bas et en Allemagne, atteste d’écarts compris entre 23 et 25 % par rapport à la moyenne historique sur plus d’une décennie.
    D’autre part, le taux de charge moyen a tendance à augmenter avec l’évolution technologique : en effet, les constructeurs d’éoliennes développent actuellement des rotors de diamètres supérieurs atteignant 100 m voir davantage. Ces diamètres sont spécialement conçus pour des types de vent tels que ceux qui soufflent en Wallonie, et permettent dès lors d’obtenir des productibles sensiblement supérieurs à une éolienne type E-82, dont un grand nombre a été installé en Wallonie.

    Le bilan globalement positif de l’éolien sur le plan des économies de CO2 n’est remis en cause par aucun des autres pays européens. Par ailleurs, les données statistiques des gestionnaires de réseau confirment également l’apport de l’éolien en termes de réductions d’émissions de CO2. À noter à cet égard que depuis 2012, le gestionnaire de réseau Elia met en ligne les prévisions et données de production des parcs éoliens quart-horaire en temps réel.