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Le nouvel Eldorado en puissance qu'est la Wallonie pour les groupes miniers

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 723 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 30/05/2013
    • de EERDEKENS Claude
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    « La Wallonie, nouvel eldorado en puissance pour les groupes miniers », ainsi titrait « L'Écho » de ce vendredi 17 mai 2013 en page 5.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer les informations figurant dans cet article signé François-Xavier Lefèvre ?

    Cet article fait état de l'intérêt pour le zinc de certains groupes miniers.

    Monsieur le Ministre peut-il préciser où se situe la réserve de zinc en Wallonie ?

    Où pourrait-il être envisagé d'exploiter le zinc ?

    Monsieur le Ministre dispose-t-il également du relevé des terrains pouvant être concernés par les gaz de houille et le zinc, cet article faisant référence à certaines régions du Hainaut et notamment dans le centre entre Mons et Binche ou Anderlues ?
  • Réponse du 18/09/2013
    • de HENRY Philippe

    Parler d'Eldorado des métaux en Wallonie est sans doute très exagéré. Il existe néanmoins un potentiel intéressant, voire démontré dans certaines régions. Les dernières recherches importantes comportant des forages, de la géophysique et de la géochimie remontent aux années 1970 et 1990. Elles ont notamment été le fait de la Compagnie royale asturienne des Mines et de Pennaroya, ainsi que de syndicats de recherches regroupant divers partenaires.

    Les zones ciblées comprenaient des mines importantes, connues pour avoir été abandonnées pour des problèmes d'exhaure vers 130 à 200 m de profondeur. Ces mines avaient été mises en difficulté par les crises des années 1870 et 1880. Elles se situent dans des districts métallifères comprenant de nombreux gîtes, parfois exploités depuis des siècles. Des parties de gisements, voire de nouveaux gisements, pourraient être reconnus, voire exploitables selon les conditions du marché.

    Les deux principales zones prospectées durant le dernier quart du 20e siècle se situent au nord d'Andenne (Hayes – Monet et alentours) et dans les Cantons de l'Est, sur les concessions de Bleyberg (Plombières) et de Vieille-Montagne. Dans l'Est, une reprise d'exploitation avait même été envisagée entre 1995 et 2005, suite à des prospections poussées, avant le retrait du projet d'un des partenaires. C'est dans cette zone que les possibilités de voir reprendre une exploitation sont les plus probables.

    La Cellule Sous-sol/Géologie de la DGARNE avait fait procéder, fin 2008, à une cartographie et un état des lieux des données disponibles pour les gîtes métalliques de Wallonie, à destination des chercheurs, investisseurs et décideurs. La tenue à jour de ces données sera une de ses missions de base du nouveau Service géologique de Wallonie – SGW, en fonction des effectifs, des priorités et obligations européennes à venir.

    Pour ce qui est des portions de territoire hennuyer faisant l'objet de demandes de permis de recherche et d'exploitation de gaz combustibles, il s'agit du périmètre des anciens stockages souterrains de gaz naturel de Fluxys, sur Péronnes (à l'ouest de Binche) et sur Anderlues, stockages établis dans d'anciens travaux miniers grisouteux, ainsi que d'une bande d'environ 70 km de longueur et de 5 km de largeur en moyenne, s'étendant de Quiévrain jusqu'au sud de Charleroi, à Couillet. Cette bande se situe juste au sud des zones concédées, sur des gisements de houille non exploités.

    D'une manière générale, les couches de houille hennuyères, qu'il s'agisse des couches vierges au sud des concessions ou dans les parties profondes de celles-ci, constituent autant de gisements potentiels de gaz. Il en est de même pour certains travaux miniers non noyés, entre Anderlues et Couillet (captage sur mines fermées).

    En Province de Liège, des ressources existent également en bordure sud de la zone concédé, mais sans doute plus limitées, ou sous les zones exploitées.

    Enfin, il nous revient que des recherches seraient en cours sur le potentiel en gaz non conventionnel des assises inférieures du Houiller, qui existent quasi en continu de Wiers (Tournai) à la frontière allemande.